Peintures portugaises

Si Maria Helena Vieiera da Silva est l'artiste lusitanienne la plus célèbre, la plupart des peintres portugais restent méconnus. Dans une vacation prestigieuse, certaines toiles sont de vraies découvertes. A des prix élevés.
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Jorge de Brito (1927-2006), industriel et financier lisboète, a été ce que l'on appelle un "grand" collectionneur, amassant mobilier classique, porcelaine chinoise, argenterie lusitanienne, livres anciens et peinture moderne, si possible ayant un rapport avec le Portugal. Avec la Révolution des oeillets en 1974, il connaît des jours difficiles, et s'établit à Paris et doit vendre progressivement une partie de ses biens, en négociant avec quelques institutions locales. Le 22 octobre, la SVV Tajan met à l'encan une partie de ce qu'il reste des plus de 3.000 dessins, gravures et peintures de cette remarquable collection, plus quelques meubles et porcelaines.

Avec en tête d'affiche de nombreuses oeuvres signées Maria Helena Vieira da Silva (1908-1992), peintre abstraite née à Lisbonne et travaillant à Paris avec son mari, artiste d'origine hongroise, Arpad Szenes. Ses peintures indiquant la parcellisation de l'espace au graphisme fait de traits et de couleurs accumulés sont aujourd'hui particulièrement recherchées, aux cotes élevées car rares sur le marché. La vacation en propose 29 !, d'une gouache sur carton (estimation 150.000 euros) réalisée en 1940 à Rio à une tempera (technique base sur un liant) sur papier (200.000 euros) avec quelques fusains (50.000 à 120.000 euros) et petits formats ("Composition, 1950", 60.000 euros). Mais ce sont surtout ses toiles de grand format qui retiennent l'attention des amateurs: ainsi, un "Hiver ,1951", (500.000 euros), "Les Pistes, 1953" (600.000 euros), une "Grande verrière, 1953" (700.000 euros), (Les canaux en Hollande, 1958" (800.000 euros) ou "Saint Fargeau, 1961" (1.200.000 euros).

Dans la même fourchette tarifaire, une des quinze peintures à la cire de Sonia Delaunay représentant le "Marché au Minho, 1916" (600.000 euros), une "Cariatide, 1916" sur carton d'Amedeo Modigliani (300.000 euros) ou une "Composition abstraite, 1966" de Serge Poliakoff (120.000 euros). Parmi les autres peintres portugais représentés, on trouve des oeuvres d'Amedeo de Souza Cardoso ("Au bistro ", 90.000 euros, une "Composition à la guitare", 300.000 euros) et de Julio Pomar "Mimi, 1971" 70.000 euros, "Rugby, 1968" 150.000 euros).

Une rare sculpture en jade du Khotan du XVIIème siècle représentant un buffle d'eau (700.000 euros), un plat en porcelaine de la famille verte, dynastie Qing, XVIIIème siècle (15.000 euros), une paire de caisses en porcelaine de la famille rose vers 1735 (60.000 euros), un portrait, tableau de l'école anglaise vers 1600 (150.000 euros) et une paire de commodes Régence (40.000 euros) débutent cette vacation de soirée.

Le 22 octobre (19h), Espace tajan, 37 rue des Mathurins, 75009 Paris, renseignements : www.tajan.com

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