« I love you Phillip Morris », déclare Jim Carrey à Cannes

Par Yasmine Youssi à Cannes.  |   |  330  mots
John Requa & Glenn Ficarra signent une comédie romantique trash et décalée

« Bienvenue dans ce bunker construit par la résistance » lançait hier matin, hilare, le comédien Jim Carrey pour moquer le blockhaus abritant la salle de projection de la Quinzaine des réalisateurs. C?est pourtant là qu?il fallait être pour découvrir son dernier film « I love you Phillip Moris », une comédie romantique trash et décalée réalisée par John Requa et Glenn Ficarra, bien plus politique qu?elle n?y paraît. «Il y a eu trois films dans ma carrière pour lesquels je n?ai pas hésité une seconde, confiait le comédiens : « Truman show », « Eternal sunshine of the spotless mind et celui-ci. J?aurai même accepté de travaillé gratuitement si Requa et Ficarra me l?avaient demandé ».
Le film, produit par Luc Besson, s?inspire d?une histoire vraie. Celle d?un homme dont toute la vie repose sur le mensonge. Découvrant à l?âge de 9 ans qu?il a été adopté, Steven se jure de devenir quelqu?un de bien. Il entre dans la police, devient l?un des piliers de sa paroisse avec sa bigote de femme, et mène en parallèle une double vie. Mais à la suite d?un accident, il décide de faire son coming out. Sauf que sa nouvelle existence lui coute chère. Alors notre homme devient le roi de l?escroquerie et finit en prison où il rencontre Phillip Morris (Ewan McGregor), l?homme de sa vie. Les réalisateurs se plaisent, ici, à jouer des contrastes. En confiant le rôle principal de ce film d?auteur au très populaire acteur caoutchouc Jim Carrey. Requa et Ficarra opposent également à cette comédie romantique aux couleurs éclatantes du rêve américain, des scènes et des dialogues très osés. Tout comme ils prennent un malin plaisir à souligner le puritanisme exacerbé de certaines régions des Etats-Unis dont les habitants n?ont que dieu à la bouche.