Jacques Chirac devant la justice : les réactions

Par latribune.fr  |   |  349  mots
La décision de renvoyer l'ancien président de la République devant le tribunal correctionnel a entraîné une avalanche de réactions. Même sur ce sujet, le clivage gauche-droite est respecté.

L'annonce du renvoi en correctionnelle de Jacques Chirac a entraîné des avis très partagés selon les tendances politiques. "Ce n'est que justice. C'est l'histoire de clans au plus haut sommet du pouvoir qui sont en train de régler leurs comptes", a ainsi commenté le député Vert Noël Mamère sur France Info.

André Vallini, député PS et ancien président de la commission Outreau a fait savoir dans un communiqué que "si la justice doit être égale pour tous, elle doit aussi avoir un sens. Et pour avoir un sens, elle ne doit pas passer trop tard".

Pour Olivier Besançenot, interrogé par l'AFP, "on attend que le procès de Jacques Chirac ne soit pas uniquement le procès de Supermenteur mais aussi le procès de l'immunité présidentielle".

La présidente du Syndicat de la magistrature, Emmanuelle Perreux, a estimé que le renvoi de Jacques Chirac en correctionnelle était "une décision emblématique de ce que garantit une justice indépendante".

A droite, la décision de la juge Xavière Simeoni est regrettée par Dominique Paillé, le porte-parole de l'UMP. Il s'agit pour lui d'une décision qui "nuit à l'image de la France. Je crois que si on avait pu éviter de remuer ces vieilles affaires qui n'ont besoin que d'une chose, c'est de l'oubli, ça aurait sans doute été mieux", a-t-il déclaré sur i-Télé.

Bernard Bled, ex-directeur de cabinet de Jacques Chirac, estime que "traduire un président devant un tribunal, ce n'est pas ordinaire dans notre pays et c'est aussi lourd de signification".

De son côté, Jean-Pierre Grand, député UMP explique à l'AFP qu'il "ressens comme un acharnement malsain. C'est d'ailleurs ce que me disent les gens dans ma ville. Jacques chirac ne mérite pas ça. Au départ, on lui reprochait quelque 500 emplois fictifs, maintenant plus que 21 et on le renvoie en justice. A l'arrivée qu'est-ce qui restera ? Zéro emploi ? En tout cas, on aura usé physiquement et moralement un homme pendant des mois et des mois".