La pression sur les émissions de dette espagnoles s'accroît

Lors de ses émissions à 10 ans et 30 ans, les taux concédés aux investisseurs ont nettement augmenté par rapport à ceux accordés à la mi-septembre.
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Conséquence de la crise irlandaise et des craintes de contagion à la péninsule ibérique, l'Espagne a émis ce jeudi 3,654 milliards d'euros d'obligations à 10 et 30 ans à des taux en nette hausse. Le Trésor espagnol a certes émis un montant en ligne avec la fourchette de 3 à 4 milliards d'euros de dette qu'il souhaitait placer, mais il a dû concéder un taux de 4,61% sur les 2,6 milliards d'euros de titres arrivant à maturité en octobre 2020, contre 4,14% lors de l'opération similaire réalisée le 16 septembre.

En raison du rendement proposé, supérieur de près de 200 points de base (soit 2%) à celui du taux à 10 ans allemand, la demande des investisseurs s'est révélée très solide, totalisant 4,7 milliards d'euros.

Pour l'émission à échéance juillet 2041, la demande a atteint 2,2 milliards d'euros pour un montant finalement émis de 1,1 milliard d'euros, à un taux de 5,48%. Ce dernier a lui aussi nettement augmenté par rapport au taux de 5,07% consenti le 16 septembre. L'Espagne avait déjà vu ses taux d'emprunt augmenté ce mardi lors de l'émission de 4,9 milliards d'euros d'obligations de court terme arrivant à échéance dans 12 et 18 mois.

Risque de contagion à l'Espagne et au Portugal

En raison des situations budgétaire et économique difficile des PIGS (Portugal, Irlande, Grèce, Espagne), les autorités européennes craignent une contagion des tensions entourant la dette irlandaise à d'autres pays « périphériques ». Engluée dans le sauvetage de son système bancaire, qui pourrait lui coûter jusqu'à un tiers de son PIB, l'Irlande a vu son taux à 10 ans bondir de 4,7% début janvier à presque 9% le 11 novembre dernier. Ce jeudi, ce taux est redescendu à 8,03%, alors qu'une aide au secteur bancaire et à l'Etat irlandais se profile. Les taux à 10 ans espagnols et portugais ont de leur côté augmenté à respectivement 4,66% et 6,70%, contre 3,97% et 4,06% début janvier.

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