Bruxelles exclut une restructuration de la dette grecque

Par latribune.fr  |   |  306  mots
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L'autorité européenne refuse de revoir les modalités déjà fixées en 2010

Bruxelles met les points sur les i. Alors qu'elle vient de fixer à 80 milliards d'euros le prix de l'aide qui sera apportée au Portugal, elle a indiqué samedi qu'une restructuration de la dette grecque était totalement hors de question.  Le président de la Banque centrale européenne s'est fait l'écho de cette décision.


Dans son édition de samedi, l'hebdomadaire Der Spiegel a indiqué que des ministres européens des Finances avaient fait part la semaine dernière à Jean-Claude Trichet de leurs doutes sur la capacité de la Grèce à remplir ses objectifs budgétaires.

"Sur la Grèce, nous avons un plan. Ce plan a été adopté par la communauté internationale et approuvé par les institutions européennes et nous appliquons ce plan", insiste-t-on du côté des ministres européens réunis à Budapest..

"Nous excluons une restructuration. Nous avons un plan solide et nous travaillons sur la base de ce plan et cela repose une analyse attentive de la soutenabilité de la dette", a-t-il été déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion informelle des ministres européens des Finances.

Même si cette idée semble établie dans les capitales de la zone euro, tout débat public sur une restructuration de la dette grecque est resté tabou depuis que le pays a accepté en mai 2010 un plan d'aide de 110 milliards d'euros.

Le gouvernement de Georges Papandréou a indiqué vouloir recommencer à vendre des obligations à long terme plus tard cette année ou en 2010 au plus tard.

Le déficit budgétaire de la Grèce a été probablement supérieur à 10% du produit intérieur brut (PIB) en 2010, ce qui devrait rendre nécessaires de nouvelles mesures d'austérité, a prévenu vendredi Lucas Papademos, conseiller du Premier ministre et ancien vice-président de la BCE.