Les prix à la production industrielle chutent en zone euro

Les prix à la production industrielle dans la zone euro ont baissé de 6,6% en juin en glissement annuel. Sur un mois, ils gagnent 0,3%.

Les prix à la production de la zone euro (16 pays) ont enregistré une baisse record - de 6,6% - en juin par rapport à juin 2008, accentuant le risque de déflation, a annoncé l'intitut européen de la statistique Eurostat, ce mardi. C'est la plus forte baisse depuis la création de la statistique en 1996. Sur un mois, les prix à la production dans la zone ont augmenté d'à peine 0,3%.

Eurostat a par ailleurs révisé les chiffres de mai pour traduire une stabilité des prix sur un mois, contre une baisse de 0,2% annoncée en première estimation, et un recul de 5,9% sur un an, contre 5,8% annoncé initialement.

En juin, la tendance est la même au sein de l'Union européenne que dans la zone euro. Les prix à la production industrielle des 27 pays ont baissé de 0,2% par rapport à mai et de 6,7% sur un an.

Baisses importantes des prix dans l'énergie

La baisse record de la production industrielle sur un an est due principalement à la forte baisse des prix dans le secteur de l'énergie (-15% sur un an dans la zone euro, et -15,9% dans l'ensemble de l'Union européenne), alors que les prix du pétrole avaient flambé à la même époque en 2008.

Sur un an, les baisses les plus importantes de l'indice total ont été observées aux Pays-Bas (-13,2%), au Danemark (-11,2%) et en Belgique (-9,4%). Les seules hausses ont été enregistrées à Malte (+21,2%), en Hongrie (+2,1%) et en Roumanie (+1,3%).

L'indice des prix à la production industrielle montre (dans la monnaie nationale du pays concerné) l'évolution des prix départ-usine de tous les produits vendus sur les marchés intérieurs des différents pays, à l'exclusion des importations, rappelle le communiqué d'Eurostat.

Spectre de la déflation

La tendance à la baisse des prix de la production industrielle fait surgir le spectre de la déflation, définie comme un recul prolongé des prix, et généralement interprété comme le signe que la crise crise économique s'auto-entretient. L'inflation a été négative pour le deuxième mois consécutif en juillet dans la zone euro, les prix à la consommation enregistrant un recul record de 0,6% sur un an, après déjà une baisse de 0,1% en juin.

Alors que la Banque centrale européenne exclut le risque de déflation, le Fonds monétaire international (FMI) estime que dans les pays avancés (États-Unis, Japon, Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni, Canada), "la hausse du chômage et une perte de confiance dans la stabilité du secteur financier (peut-être à cause d'une vague plus forte que prévu de faillites d'entreprises) pourraient peser davantage sur les prix des actifs et provoquer une déflation". Ce risque reste toutefois "faible", souligne le rapport (Perspectives de l'économie mondiale, mise à jour de juillet 2009).

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