La recherche sur les embryons restera-t-elle interdite ?

Le projet de loi sur la bioéthique divise les élus : après que les sénateurs ont voté en faveur d'une autorisation encadrée de la recherche sur les embryons, les députés viennent d'adopter un amendement maintenant son interdiction.
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La controverse à propos de la loi sur la bioéthique continue. Réunis aujourd'hui, les députés devaient se prononcer pour ou contre le maintien de l'interdiction de la recherche sur les embryons et les cellules embryonnaires : ils ont été 280 à voter pour son maintien, contre 217.

Pourtant, en première lecture, le Sénat avait voté en faveur d'une autorisation encadrée, et les députés réunis en commission s'étaient alignés, ce qui avait suscité de vives réactions. Une soixantaine de députés de la majorité ont alors dénoncé les « dangers » de la recherche dans ce domaine, tandis que les représentants de l'Eglise catholique exprimaient leurs craintes, notamment par la voix du cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France.

Proposant le rétablissement de l'interdiction de la recherche sur les embryons avec des dérogations limitées, l'amendement du rapporteur UMP Jean Leonetti a été soutenu par le gouvernement et la plupart des députés de la majorité. « C'est un texte équilibré, conforme à nos principes éthiques », s'est félicité l'UMP Paul Jeanneteau.

Dans l'opposition, le socialiste Alain Claeys a regretté ce choix, qui est selon lui « la pire des solutions ». Il prônait au contraire une autorisation encadrée de la recherche, afin de modéliser des maladies et de développer des médicaments.

C'est maintenant au tour du Sénat d'examiner le projet de loi lors d'une seconde lecture, qui aura lieu à partir du 8 juin. S'il restait favorable à l'autorisation encadrée, la commission mixte paritaire (CMP) Assemblée-Sénat devrait trouver un compromis. En dernier lieu, le projet de loi pourrait revenir devant l'Assemblée qui a constitutionnellement le pouvoir d'imposer sa position.

Commentaire 1
à écrit le 08/06/2011 à 9:37
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Aucune importance, la recherche se fera à l'étranger. D'ailleurs les chercheurs français ont l'habitude, ils savent que leur avenir n'est pas dans le pays qui les a formés... Pauvre france, une fois de plus.

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