Face au marasme de la zone euro, l'Amérique se tourne vers l'Asie-Pacifique

La plus grande zone de libre-échange du monde bientôt sur les rails ? L'Asie-Pacifique a lancé samedi un projet de zone de libre-échange entre dix pays, qui pourrait devenir la plus grande du monde, à l'occasion du sommet des 21 pays membres du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec).
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« L'objectif est de parvenir l'année prochaine au texte juridique d'un accord complet », a indiqué le président américain. Les grandes lignes de cet accord créant ce « partenariat transpacifique » (TPP) ont été approuvées par les partenaires : Australie, Brunei, Chili, Malaisie, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour, Vietnam. Le Japon, troisième économie mondiale, a annoncé vendredi son ralliement au projet. Ensemble, les 10 pays du TPP représenteraient 35 % du PIB mondial, largement plus que l'Union européenne, actuelle première zone de libre-échange du monde, avec 26 % du PIB de la planète. « Avec près de 500 millions de consommateurs à nous tous, nous pouvons faire encore plus de choses ensemble », a affirmé le président américain, qui voit dans le Pacifique le moteur de la croissance mondiale au moment où l'Europe se débat dans la crise de la dette. Mais ce projet sonne comme un échec pour l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui tente depuis dix ans de parvenir à un accord mondial de libéralisation des échanges. Dans un communiqué commun, les participants au TPP ont assuré que leur projet était ouvert à tous les autres pays de la ceinture Pacifique. Si Pékin a critiqué certaines de leurs exigences, Hu Jintao a cependant déclaré que son pays soutenait « les efforts destinés à promouvoir la mise en place d'une zone de libre-échange (...) y compris le TPP », sans préciser s'il chercherait ou non à en faire partie. Tout en estimant que les pourparlers du cycle de Doha, sous l'égide de l'OMC, demeuraient le lieu privilégié de débat sur le libre-échange. Façon de s'opposer au TPP défendu par les États-Unis et de défendre une gouvernance économique qui soit le reflet de l'évolution du paysage mondial afin de renforcer « la voix des marchés émergents et des pays en développement ».

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