La Bourse de Paris finit mal la semaine

Les dernières nouvelles en provenance de Grèce ont semé le trouble dans les esprits des investisseurs. Les banques ont à nouveau été lourdement pénalisées. Le CAC 40 a lâché 1,51% à 3.373,14 points.
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Les Bourses européennes ont terminé en baisse vendredi, plombées par les valeurs bancaires, dans des marchés repris par l'inquiétude dans le dossier grec.
A Paris, l'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 1,51% à 3.373,14 points, après avoir enfoncé un support clé autour de 3.410 points.
Sur la semaine, l'indice phare de Paris a cédé 1,6%.
De son côté, la Bourse de Francfort a perdu 1,41%, Londres 0,73% et l'indice paneuropéen EuroStoxx 50 1,65% à 2.480,76 points.

Le dossier grec a donc continué d'empoisonner les investisseurs.
La zone euro a donné moins d'une semaine à Athènes pour trouver notamment 325 millions d'euros d'économies budgétaires, avant de pouvoir délier les cordons de la bourse et lui accorder une aide cruciale de 130 milliards d'euros.
Le parti d'extrême droite grec a retiré son soutien au programme d'austérité demandé par les créanciers fragilisant la coalition gouvernementale.
Malgré cette déconvenue, "la Bourse de Paris ne s'en sort par trop mal. L'an dernier, elle aurait plongé sur une telle annonce", fait remarquer M. Murail.
Dans les salles de marché, les gestionnaires sont désormais persuadés qu'une solution sera trouvée et ne craignent plus les risques de contagion.
Le marché a été également pénalisé dans l'après-midi par une baisse du moral des ménages américains, pour la première fois en six mois. Le recul s'est révélé plus important que prévu.


S'est également ajouté une mauvaise surprise sur le déficit commercial des Etats-Unis qui s'est creusé en décembre, avec des importations atteignant leur plus haut niveau depuis juillet 2008. "Ce chiffre ne devrait pas remettre en cause la croissance du PIB sur le 4e trimestre mais met en exergue la détérioration des exportations américaines", soulignent les analystes de Capital Economics.


Au lendemain d'une forte progression, le secteur bancaire était victime des incertitudes sur la Grèce. Société Générale a perdu 7,48% à 23,25 euros, Crédit Agricole 4,84% à 5,32 euros et BNP Paribas 4,09% à 35,05 euros.
Derichebourg s'est distinguée à la baisse, terminant sur un plongeon de 13% à 2,60 euros, alors que le groupe présent dans les services aux entreprises, la collecte des déchets et le recyclage a vu ses ventes reculer au-delà des attentes.
Air France a abandonné 4,02% à 4,87 euros. Le groupe s'oriente vers un nouveau conflit social majeur.
Du côté des hausses, on note la performance de Alcatel-Lucent qui s'est envolé de 12,13% à 1,68 euro, après avoir annoncé un bénéfice net de plus d'un milliard d'euros en 2011, une première depuis sa création en 2006.

Commentaires 2
à écrit le 10/02/2012 à 18:11
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Qu'est-ce qu'ils vont nous dire en pleurant cette fois-ci les néolibéraux? Que les banques ont besoin de 1000 milliards d'urgence pour recapitaliser ? Ils sont de plus en plus ridicules,comme Baroin qui compare la finance à la pluie! : l'autorégulat...

le 11/02/2012 à 13:03
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Si seulement ce que vous proposez marchait vraiment dans le contexte d'aujourd'hui. L'être humain est fourbe, il mange pour son plaisir et non pas pour survivre. Même dans la pire structure économique, celle du communisme, les gens arrivaient à se "d...

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