Le plan de sauvetage du Portugal doit être "exécuté avec détermination et audace, sinon c'est l'échec assuré", a déclaré M. Passos Coelho, lors de l'université d'été de son parti (PSD, Parti social démocrate, centre-droit). "Nous voulons le mener à terme le plus rapidement possible afin d'inverser la situation du pays", a-t-il souligné.
Cure d'austérité
Le Portugal, sous assistance financière depuis mai 2011, s'est engagé auprès de ses créanciers de l'Union européenne et du Fonds monétaire international à appliquer un exigeant programme de rigueur et de réformes afin d'assainir ses finances et relancer son économie. Cette cure d'austérité a plongé l'économie dans la récession, sur fond de chômage record, et a fait chuter les recettes fiscales en dépit des hausses d'impôts. Cette baisse des recettes provenant des impôts semble compromettre l'objectif d'un déficit public à 4,5% du PIB à la fin de l'année comme s'y était engagé le gouvernement auprès de la Troïka (UE-FMI-BCE) représentant les bailleurs de fonds du Portugal.
"Objectifs ambitieux"
Le déficit public se situerait entre 6,7 et 7,1% du PIB au premier semestre, selon un récent rapport d'un groupe d'experts travaillant pour la commission parlementaire des Finances. Le plan de sauvetage du Portugal "est très exigeant" surtout "quand il y a une montée des incertitudes et un ralentissement économique en Europe", a reconnu le Premier ministre. "Nous avons des objectifs ambitieux", a-t-il observé, précisant qu'un éventuel "ajustement ne pourrait se faire que s'il prenait en compte tous les grands objectifs" figurant dans le programme d'aide international. M. Passos a souligné en outre que le plan de sauvetage avait eu des résultats positifs, notamment en matière de réduction des dépenses de l'Etat, montrant ainsi que le gouvernement était parvenu à respecter "ses engagements de redressement des finances publiques".