Samaras : la Grèce n'aura pas besoin "d'un nouveau prêt"

Par latribune.fr, avec AFP  |   |  418  mots
Le fardeau d'une importante dette publique, passée de 127% du PIB en 2009 à environ 176% fin 2013, soit 318 milliards d'euros, préoccupe toujours les créanciers de la Grèce.
"A partir de l'année prochaine, la Grèce pourra couvrir non seulement ses dépenses mais aussi les intérêts de sa dette", a estimé le Premier ministre grec, dans un entretien accordé au journal dominical Real News.

La Grèce "n'a pas besoin d'un nouveau prêt" et ne signera pas "un nouveau memorandum", c'est-à-dire un accord d'emprunt avec ses créanciers que sont l'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI), a affirmé dimanche le Premier ministre grec, Antonis Samaras. La Grèce a bénéficié jusqu'ici de deux prêts internationaux de plus de 240 milliards d'euros, accompagnés d'une politique d'austérité draconienne qui a entrainé récession et chômage.

Le second "mémorandum" s'achève fin décembre et, "à partir de l'année prochaine, la Grèce pourra couvrir non seulement ses dépenses mais aussi les intérêts de sa dette", a estimé le Premier ministre dans un entretien accordé au journal dominical Real News. "Nous sortons du memorandum définitivement et nous n'aurons plus besoin des prêts. A la fin de ce programme, la troïka des créanciers UE-BCE (Banque centrale européenne)-FMI, va quitter le pays, comme cela a été le cas en Irlande et au Portugal", a-t-il dit. "Nous souhaitons redevenir un pays +normal", a-t-il ajouté.

Toutefois, le fardeau d'une importante dette publique, passée de 127% du PIB en 2009 à environ 176% fin 2013, soit 318 milliards d'euros, préoccupe toujours les créanciers de la Grèce. Certains experts craignent que le pays ne soit pas encore en mesure de répondre à ses besoins de financement et qu'il ne soit contraint de signer un nouveau prêt international.

Mais Antonis Samaras rappelle que le pays a assaini ses finances ces deux dernières années, enregistré un excédent budgétaire primaire en 2013 et pu réduire considérablement son déficit public. Après cinq ans de récession, le gouvernement grec espère renouer avec la croissance d'ici la fin de l'année en tablant sur un PIB (Produit intérieur brut) de 0,6%.

Le retour du pays sur les marchés d'emprunt à moyen terme en avril, une première depuis l'éclosion de la crise de la dette en 2010, est la preuve que le pays "peut emprunter d'une façon régulière et rembourser sa dette grâce à ses excédents, les privatisations, etc", estime-t-il. Il s'est également dit "optimiste" sur "une déclaration internationale très prochainement sur la viabilité de la dette".Athènes mise sur une discussion prochainement avec ses créanciers sur la restructuration de sa dette, actuellement détenue surtout par des institutions européennes, après une importante première restructuration en 2012.