Le temps presse pour les banques américaines. Mais le Congrès, lui, prend son temps. A tel point que le président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, et le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson, encouragent les législateurs à voter rapidement le plan de sauvetage du système financier décidé par le gouvernement.
Devant la commission sénatoriale américaine chargée de la banque et du logement, Henry Paulson a estimé que la situation du système financier des Etats-Unis nécessitait de dépasser les clivages partisans.
"Le plan d'achat des actifs à problèmes [présentés par le Trésor au Congrès] est en lui-même la seule chose vraiment efficace que nous pouvons faire pour aider les propriétaires de leurs logements, le peuple américain et pour stimuler notre économie", a-t-il ajouté. Depuis quelques jours, des voix s'élèvent aux Etats-Unis pour contester le bien-fondé de ce plan de sauvetage. Certains estiment que les contribuables américains n'ont pas à payer pour les errements financiers de certains banquiers.
De son côté, Ben Bernanke, qui a apporté son soutien au plan de sauvetage du Trésor, a estimé qu'un retard du Congrès à passer la législation nécessaire au sauvetage des banques du pays aurait des "conséquences très sérieuses", pour les marchés et l'économie américains.
Par ailleurs, le président de la Réserve fédérale a reconnu ne pas avoir anticipé la rapidité de la chute de l'assureur American International Group (AIG), le lendemain de la mise en faillite de la banque d'affaires Lehman Brothers.