Les locaux parisiens de Dexia occupés par les "Mal-logés en colère"

Par latribune.fr  |   |  226  mots
Entre une cinquantaine et une centaine de militants occcupent le siège de Dexia à la Défense.
Le Collectif des Mal-logés en colère dénonce le sauvetage de la banque par la Caisse des dépôts, "financeur principal du logement social". Les militants ont pris leurs quartiers au siège de la banque Dexia à la Défense ce jeudi après-midi.

La crise financière ne touche pas que les traders de la City ou de Wall Street. Pour preuve, le Collectif Mal-logés en colère a investi le siège de la banque Dexia à la Défense pour dénoncer le sauvetage par l'Etat d'un établissement "responsable de la crise du logement".

"On considère scandaleux qu'on verse 3 milliards d'euros à Dexia sans aucune contrepartie sur le logement social", a déclaré à l'AFP une membre du Collectif, Fatima Taleb. Avec son statut de "banque des collectivités locales", Dexia "fait partie des banques qui influencent les politiques du logement public dans le sens d'une raréfaction du logement bon marché", estime le Collectif, qui a fait de l'augmentation de l'offre de HLM un de son principal cheval de bataille.

D'après l'association, les difficultés de Dexia vont la conduire à restreindre ses prêts aux collectivités locales, qui sont parties prenantes dans le financement du logement public. Les Mal-logés dénoncent également le financement du sauvetage de Dexia par la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le principal financeur du logement social en France.

Mardi, les autorités belges, françaises et luxembourgeoises ont sauvé de la faillite la banque Dexia en y injectant en urgence 6,4 milliards d'euros. La France a, pour sa part, apporté 3 milliards d'euros à ce plan, via la CDC.