Le Medef propose de supprimer les parachutes dorés

Par latribune.fr  |   |  363  mots
La présidente du patronat français, Laurence Parisot, présente son "code de gouvernement d'entreprise".
La présidente du mouvement patronal, Laurence Parisot, a présenté ce lundi le "code de gouvernement d'entreprise" proposé par le Medef. Il suggère notamment la suppression des parachutes dorés.

La présidente du patronat français, Laurence Parisot, a présenté lundi son "code de gouvernement d'entreprise" dans lequel elle préconise notamment la suppression des "parachutes dorés". Dans un contexte de crise internationale accrue, la présidente du Medef s'est défendue d'agir sous la pression du gouvernement, qui a menacé récemment de légiférer sur la question de la rémunération des patrons. "Il s'agit d'un travail majeur, inédit et libre de toute pression, qu'elle soit politique ou médiatique", a expliqué Parisot, qui a fait valoir qu'un comité d'éthique travaillait à la réalisation de ce document depuis le printemps dernier.

Rédigé en "partenariat étroit" avec l'Association française des entreprises privées (Afep), un groupe où sont inscrits la plupart des dirigeants des grandes entreprises françaises, ce document recommande notamment d'encadrer et de plafonner le montant des indemnités de départ d'un patron. Laurence Parisot dit même souhaiter la disparition des "parachutes dorés" dans le cas de l'échec d'un chef d'entreprise.


Le président de l'Afep, Jean-Martin Folz (ex patron de PSA Peugeot Citroën) a indiqué que le comité d'éthique du Medef et son association préconisaient de limiter le montant des indemnités de départ à l'équivalent de "deux ans de salaires et pas plus", clause de non-concurrence comprise.

Y figure également l'obligation pour tout mandataire social de renoncer à son contrat de travail. Nicolas Sarkozy lors de son discours de Toulon le 25 septembre avait souhaité une telle mesure afin d'éviter qu'un chef d'entreprise démissionnaire puisse profiter des avantages liés à un contrat de travail classique.

Le Medef et l'Afep préconisent de ne pas mettre en place de stocks-options si les salariés n'en bénéficient pas, et de lier la distribution d'actions gratuites aux mandataires sociaux à des "exigences de performance".

Laurence Parisot a rappelé sa volonté d'organiser "avant la fin de l'année un G8 des patrons" afin de présenterce texte à ses homologues européens et occidentaux, estimant qu"il s'agit là du code de gouvernance "le plus efficace mais aussi le plus éthique des pays démocratiques".