Au milieu de la morosité ambiante, l'attribution du prix Nobel de littérature à un écrivain français apparaît comme un rayon de soleil. Le président Sarkozy n'a d'ailleurs pas tardé à adresser ce jeudi ses félicitations à Jean-Marie Gustave Le Clézio, récompensé par l'académie suédoise, saluant en lui "un citoyen du monde" qui "incarne le rayonnement de la France". Le chef de l'Etat a souligné que l'attribution de cette prestigieuse récompense à l'auteur des romans "Le Procès-Verbal" ou le "Chercheur d'or" honorait "la France, la langue française et la francophonie".

Ecrivain reconnu en France depuis longtemps, JMG Le Clézio, qui a refusé jusqu'alors d'entrer à l'Académie française, est l'auteur d'une cinquantaine de livres. Son dernier roman, Ritournelle de la faim, sorti il y a peu, a été comme d'habitude très bien accueilli par la critique. Membre du jury Renaudot depuis 2002, il vit depuis longtemps, avec sa famille, à Albuquerque (Nouveau-Mexique, Etats-Unis), qu'il quitte de temps à autre pour venir à Nice ou dans sa demeure bretonne de la baie de Douarnenez.

Cette semaine aura été faste pour les talents français. Lundi, le prix Nobel de médecine 2008 a été attribué à l'allemand Harald zur Hausen et aux français Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier pour leurs travaux séparés sur les virus responsables du cancer de l'utérus et le sida. Les deux chercheurs français ont découvert le virus immunodéficitaire HIV