Paris assure que le plan de soutien aux banques n'aggravera pas le déficit

Par latribune.fr  |   |  341  mots
Le gouvernement table toujours sur un déficit de 49,4 milliards d'euros en 2008, comme annoncé lors de la présentation du budget 2009 fin septembre. Cela représente une aggravation de 7,7 milliards d'euros sur un an.

Malgré la mise en place du plan de soutien au secteur bancaire, qui prévoit jusqu'à 360 milliards d'euros,  le gouvernement a maintenu ce lundi son estimation de déficit pour 2008. Le déficit du budget de la France devrait ainsi se dégrader cette année de 7,7 milliards d'euros pour atteindre 49,4 milliards d'euros.

Cette évaluation était déjà citée dans le projet de budget 2009 présenté le 26 septembre dernier, et est donc reprise dans la loi de finances rectificative pour le financement de l'économie examinée lundi à la lumière du plan d'aides aux banques décidé par le gouvernement.

Ce collectif budgétaire doit être présenté mardi matin aux commissions des Finances du Parlement, avant un débat prévu à l'Assemblée nationale dans l'après-midi puis au Sénat mercredi. Mais pour le gouvernement, il n'y a pas de raison que le plan d'aide aux banques n'aggrave le déficit français. "Il n'y a pas de dépense nouvelle dans ce collectif, il n'aura pas d'incidence directe sur les finances publiques", a ainsi déclaré le ministre du Budget, Eric Woerth.

Le ministre a également maintenu ses prévisions de déficit public de la France, attendu à 2,7% du PIB en 2008 et en 2009. Toutefois, il reconnaît que le plan annoncé ce lundi augmentera bien la dette publique.

Reste qu'au délà des éventuelles rectifications liées à la mise en place du plan gouvernemental pour le secteur financier, le déficit du budget français a continué de s'aggraver cette année. Selon le compte rendu du conseil des ministres, la dégradation du solde budgétaire "résulte de moins-values de recettes fiscales évaluées à cinq milliards d'euros".  Le communiqué cite également une aggravation de quatre milliards d'euros des charges de la dette "sous l'effet notamment d'une inflation supérieure à la prévision initiale". Cette dégradation du budget n'est compensée qu'en partie par une amélioration de 1,3 milliard d'euros des autres composantes du budget (en particulier recettes non fiscales et comptes spéciaux).