Michel Camdessus va présider la société de refinancement des banques

Par latribune.fr  |   |  306  mots
L'ancien directeur du Fonds monétaire international (FMI) a été choisi par le gouvernement pour prendre la tête de la société de refinancement créée dans le cadre du plan de soutien aux banques. Thierry Coste, ancien du Crédit Agricole, en sera le directeur général.

Après avoir annoncé lundi son plan de soutien au banques, le gouvernement a précisé ce mercredi que Michel Camdessus, ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), prendra la présidence de la société de refinancement créée dans le cadre de ce plan d'aide au secteur financier. Pour rappel, cette structure de refinancement est destinée à emprunter des fonds avec la garantie de l'Etat pour ensuite reprêter ces sommes aux banques en manque de financement, à un taux plus élevé. La garantie de l'Etat est plafonnée à 320 milliards d'euros.

"Il s'agira d'une société privée dans laquelle l'Etat détiendra 34% du capital, c'est à dire la minorité de blocage", et "elle sera présidée par Michel Camdessus qui en a accepté la responsabilité", a ainsi annoncé la ministre de l'Economie, Christine Lagarde.

La ministre a également annoncé que "son directeur général en sera Thierry Coste". Celui-ci est un ancien du Crédit Agricole où il était responsable des activités de gestion d'actifs.

Concrètement, "l'Etat exercera un contrôle étroit sur toutes les décisions susceptibles d'avoir un impact sur le contribuable au travers de la garantie de l'Etat", a encore précisé Christine Lagarde. "Des commissaires du gouvernement siègeront au conseil d'administration en plus des administrateurs dont l'Etat disposera en qualité d'actionnaire minoritaire". Ces commissaires "auront un droit de veto".

De son côté,  "la Banque de France exercera également un contrôle notamment s'agissant des titres qui sont apportés par les sociétés pour bénéficier de la mise à disposition de fonds", a détaillé la ministre.

L'objectif est de mettre en place "une structure totalement transparente". La représentation nationale sera associée "au fonctionnement de cette structure" au travers des commissions des Finances des deux assemblées.