Une taxe sur les sacs plastiques, une fausse bonne idée pour l'environnement.

Jean-Louis Borloo ne veux plus en entendre parler. Le ministre du développement durable s'est opposé ce mercredi, à la mise en place d'une taxe sur les sacs en plastique renvoyant dans ses cordes la commission des finances de l'Assemblée. Cette dernière avait en effet adopté mardi, dans le cadre des débats sur le budget 2009, un amendement UMP-Nouveau centre, instaurant une taxe de 15 centimes d'euro sur chaque sacs de caisse en plastique et de 10 centimes sur les sacs en plastique agréés pour emballer les fruits et légumes.

"L'instauration d'une fiscalité trop fortement dissuasive sur des produits de grande consommation ne doit être mise en oeuvre qu'en dernier recours, lorsque les démarches contractuelles ne donnent pas satisfaction", a expliqué Jean-Louis Borloo. Traduction du propos ministériel. Depuis le 11 octobre 2005, date à laquelle l'Assemblée Nationale a adopté à l'unanimité en première lecture un amendement à la loi d'orientation agricole qui dispose qu' « à partir du 1er janvier 2010, la commercialisation et la distribution de sacs ou emballages en plastique non biodégradables sont interdites sur le territoire français », les choses ont considérablement évoluées. Afin de se préparer à l'interdiction de distribuer à leurs clients des sacs de caisse non-biodégradables, commerces et les grandes surfaces ont mené de nombreuses campagnes pour inciter leur clientèle à se munir de sacs durables. Des sacs, des vrais, pas des poches en plastique qui ne servent qu'une fois pour les courses puis sont généralement utilisées comme poubelle à ordures.

« Les sacs à usage unique posent de nombreux problèmes écologiques : ils consomment des ressources pour un usage limité, ils se transforment en déchets après quelques minutes d'utilisation, et ont un impact néfaste lorsqu'ils se retrouvent dans la nature (dégradation des paysages, étouffement des prédateurs marins qui les confondent avec des méduses) », rappelle France Nature environnement (FNE), fédération de 3000 associations environnementalistes.

Ces campagnes ont été très efficaces puisqu'elle ont réduit de 80% la consommation des sacs plastique de caisse. Au départ destinée à privilégier les sacs biodégradables la loi de 2005 a finalement été dépassée par son succès et a abouti à une réduction considérable de ces déchets d'emballage. Ce qui est le but final prôné par le Grenelle de l'environnement. Dans ces conditions privilégier les sacs fussent-ils biodégradables, en taxant ceux fabriqués à partir de pétrole, revient à encourager à la distribution des sacs de caisse. Et abouti finalement à augmenter le volume des déchets au moment où l'on cherche par tous les moyens à les diminuer.

« La prolifération de sacs bio-dégradables signifierait un retour en arrière, un retour en force du jetable » affirme Bruno Genty responsable consommation-déchets chez FNE. « Avec le nouveau sac bio-dégradable, va-t-on observer une nouvelle croissance des sacs jetables ? », s'interroge-t-il.

En repoussant l'amendement de la commission des finances Jean-Louis Borloo s'inscrit dans cette dernière logique. Au passage il calme la colère de la grande distribution. Le président de la FCD, Jérôme Bédier, avait en effet prévenu dès mardi que les distributeurs se « battront comme des lions pour que cette mesure ne voie pas le jour ». En invoquant, une fois de plus, l'argument du « pouvoir d'achat ». Jérôme Bédier a estimé que le gouvernement ne pouvait pas d'un côté défendre le pouvoir d'achat et de l'autre multiplier les taxes à la consommation, prévenant que cette éventuelle taxe serait répercutée aux prix à la consommation.

 

Commentaires 3
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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nous allons revenir en arriere faire comme sur les marché avoir une personne qui va nous peser avec un sac en papier fait avec du recyclable ca créra de l embauche les personnes vont prendre en vrac leurs produits et debaleront tout en caisse mo...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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pourquoi ne supprime t-on pas les emballages (fromages, yoghourt, et j'en passe). Si vraiment on voulait faire de l'écologie on s'attaquerait d'abord à ce problème. Si la taxe sur les sacs est appliquée je ne prendrai plus de légumes en supermarché, ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Le probleme est que le seul stationement gratuit dans nos villes est le parking du super marche ou le but n'est pas de satisfaire le consomateur mais d'augmenter son chiffre d'affaire en vendant n'importe quoi dans des sacs plastiques.Les infrastruct...

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