La réforme des ports français sur les rails

Les partenaires sociaux ont avalisé ce matin le texte national prévoyant le transfert des personnels de la manutention vers les opérateurs privés. Ces derniers ont deux mois pour décliner l'accord port par port.

Après plusieurs mois de résistance de la CGT, la grande réforme des ports français, transcrite dans la loi de juillet 2008, a connu une avancée majeure. Syndicats et entreprises ont entériné ce matin l'accord cadre national, négocié depuis plusieurs mois, portant notamment sur le transfert des personnels de la manutention (essentiellement grutiers et portiquiers) vers les opérateurs privés. Ces derniers, depuis 1992, emploient déjà directement les dockers.

Le texte, qui sera promulgué par décret en novembre, offre notamment la possibilité aux salariés passés au privé de revenir travailler sous le statut du port autonome, pendant une période de 14 ans et en cas de licenciement économique. « Des garanties qui, en gros, nous permettent de maintenir la situation existante pour les salariés d'aujourd'hui », résume un syndicaliste.

Cela pourrait mettre fin aux grèves, qui ont fortement pénalisé l'activité des principaux ports français, au printemps dernier. Le mouvement partiel, qui subsistait, depuis mars, sur le port de Nantes/Saint-Nazaire vient d'être levée par le responsable CGT Yves Tual. Mais des tensions persistent au sein de la puissante organisation de la CGT des ports et docks (FNDP-CGT).

Selon une source proche du dossier, lors d'une consultation interne mercredi à la FNDP-CGT, le représentant des salariés du port du Havre s'est abstenu lors du vote. Ceux des salariés des ports de Marseille et de Rouen n'y ont pas pris part. Selon nos informations, certains responsables syndicaux, notamment à Marseille, ne semblent pas prêts à relâcher la pression. Les syndicats espèrent désormais obtenir des avancées lors des négociations paritaires locales, notamment sur les questions de la pénibilité au travail et de la convention collective.

Au final, le transfert concernerait environ deux mille personnes, employées dans les sept ports rebaptisés « grands ports maritimes », par voie de décret. Il s'agit de Marseille, Bordeaux, La Rochelle, Nantes, Le Havre et Dunkerque (JO du 13 octobre) et du port de Rouen, lequel fera l'objet d'un décret « dans les prochains jours », a précisé hier le secrétaire d'Etat chargé des transports Dominique Bussereau. Les salariés pourraient effectivement changer d'employeur début 2010.

 

Commentaires 6
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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toucher 8000 ? par mois pour un gruttier et faire grève sur la pénibilité de son travail alors que sa rentabilité est de 60% par rapport aux autres ports du nord. Cela est scandaleux tout simplement.que des gens qui travailles aujourd'hui dans l'aut...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Chaque tout petit pas compte, même si les Hollandais en sont déjà à doubler la capacité de traîtement avec une réserve "travail" qui est moitié moindre à celle de la France.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Ou tu as vu,Pat 37, qu'un grutier gagnait 8000 euros. J'en connais quelques un, qui si ils te lisent vont se mettre en greve pour les obtenir.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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et si encore pour 8000? ils avaient de la productivité mais allez voir sur le port de marseille des dockers suer sous le travail et quand on sait que les places se transmettent de pere en fils voir meme au reste de la famille mais t'as raison PAT37 c...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Les armateurs préfèrent décharger leur marchandise à l'étranger plutôt qu'à Marseille car au moins ils sont sûrs que la marchandise ne pourrirra pas à quai pendant des semaines lorsque ces messieurs font grèves. Un peu d'ordre ne fera pas de mal. Je ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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bonjour à tous, juste une petite rectification pour pat 37 et les autres... je suis moi même employé portuaire mais pas à marseille je ne suis pas grutier mais je travail en étroite relation avec eux... je peux vous garentire qu'un grutier ne touche ...

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