Eric Woerth reconnaît le dérapage du déficit public français

Par latribune.fr  |   |  231  mots
La crise et de moindres recettes fiscales aidant, le déficit public va se creuser dès cette année, a reconnu le ministre du Budget. Il devrait grimper à 2,9% du PIB en 2008 et atteindre 3,1% l'an prochain.

Compte tenu du ralentissement de l'activité, c'était prévisible... Le ministre du Budget, Eric Woerth, a prévu ce lundi un déficit de l'Etat à 51,4 milliards d'euros en 2008, en nette hausse par rapport à 2007, en raison de la crise et d'une baisse des rentrées fiscales. "Compte tenu des dernières données dont je dispose, je serai amené à revoir les recettes fiscales de l'Etat à la baisse de 2 milliards d'euros, notamment au titre de l'impôt sur les sociétés et de la TVA, ce qui portera le déficit de l'Etat à 51,4 milliards d'euros", a déclaré le ministre devant l'Assemblée.

En 2007, le déficit de l'Etat avait officiellement été de 38,4 milliards d'euros (hors recettes exceptionnelles). De son côté, la Cour des comptes avait estimé ce déficit à 44,1 mds d'euros.

Pour l'ensemble des finances publiques (Etat, mais aussi Sécurité sociale et collectivités locales), le ministre a chiffré à "un peu plus de 3 milliards d'euros en moins l'effet aujourd'hui de la crise, soit un peu moins de 0,2 points de PIB". "Le déficit initialement prévu à 2,7 points de PIB est revu à 2,9", a-t-il rappelé.

"Pour 2009, les recettes de l'impôt sur les sociétés diminueraient de 4 milliards d'euros par rapport aux prévisions initiales. Le déficit budgétaire atteindrait 57,6 milliards d'euros", a-t-il rappelé. "La prévision initiale de déficit de 2,7% du PIB est revue à 3,1% de PIB".