Malgré la crise, le moral des Français tient bon

Par latribune.fr  |   |  429  mots
En dépit de la récession qui s'annonce, les Français retrouvent confiance, selon une sondage BVA - La Tribune -BFM -The Phone House.

A mesure que la crise approche, les Français la craignent paradoxalement moins, se montrant nettement moins pessimistes sur l'économie et le pouvoir
d'achat. C'est ce que semblent dire les Français à travers les différents indices «macro» et «micro» sur leur moral économique et sur le pouvoir d'achat publié ce mardi dans votre quotidien "La Tribune". Selon le sondage mensuel BVA - La Tribune - BFM - The Phone House, l'indice de confiance économique en
l'avenir progresse encore de 4 points ce mois ci, après avoir rebondi de 12 points le mois dernier.

Réciproquement, l'indice de moral sur sa situation économique personnelle s'améliore de 10 points. Quant aux indices sur le pouvoir d'achat,
ils s'améliorent de respectivement 9 points au niveau " micro " (pour soi même) et de 5 points au niveau " macro " (pour l'ensemble des Français).
Résultat, l'indice global de moral économique des Français ("micro" + "macro") se situe à son deuxième plus haut niveau de l'année (-42 contre -39 en février), 8 points au dessus de la moyenne annuelle observée jusque-là (-50). Même chose pour l'indice " pouvoir d'achat ", créé en avril dernier et qui n'a jamais été aussi bon - ou plus exactement toujours été pire - qu'aujourd'hui: avec -62 il se situe 6 points au-dessus de ce qui était jusqu'alors le niveau moyen annuel (-68).

En progressant encore de 7 points en moyenne en décembre, les indices se situent tous deux à leurs plus hauts niveaux depuis 9 mois.

 

Attention, cela ne signifie pas que les Français soient insouciants, ou même confiants en l'avenir. Les niveaux de « moral » observés sont tout de même tous très négatifs et un actif sur deux pense que des emplois pourraient être supprimés dans les mois à venir dans son entreprise !

Simplement, il semble que les Français s'attendent depuis tellement longtemps (avant même cet été et la crise financière) à affronter un choc terrible qu'ils s'y sont préparés et prennent, pour le moment, les choses sans trop dramatiser.

Dès lors, toutes les mesures visant à encaisser ou amortir le choc ne leur paraissent pas forcément acceptables: ainsi la facilitation de mesures de chômage partiel voulue par Nicolas Sarkozy ne leur convient absolument pas.

 

Dans un tout autre registre, mais pas totalement sans rapport avec ces questions économiques et sociales, les élections prud'homales, toujours aussi boudées par les électeurs, connaissent un appréciable succès d'estime: les Français savent que les élections prud'homales ont lieu cette semaine, savent à quoi elles servent et les jugent «utiles».