Plus de 19 millions de salariés et d'employeurs appelés à élire leurs conseillers prud'homaux

Par latribune.fr  |   |  304  mots
Le scrutin prud'homal servira aussi à évaluer les rapports de force entre les différentes organisations syndicales.

C'est ce mercredi que les salariés, les demandeurs d'emploi et les employeurs du secteur privé sont appelés aux urnes pour élire leurs conseillers prud'homaux, qui tranchent chaque année quelque 200.000 litiges individuels du travail en France. Plus de 19 millions d'électeurs sont concernés et, pour favoriser leur participation, le gouvernement a généralisé cette année le vote par correspondance et testé à Paris le vote sur Internet pendant une semaine.

Même si le scrutin n'a pas d'incidence directe sur la force des syndicats, car seuls les résultats des élections professionnelles détermineront leur représentativité à partir de l'an prochain, il constitue toutefois pour les syndicats et les organisations patronales une occasion d'évaluer leur force, même si plus de deux salariés ou employeurs sur trois ont boudé le vote lors des derniers scrutins.

En 2002 et 1997, 67% des salariés s'étaient ainsi abstenus contre 54% en 1987 et 37% en 1979. L'abstention est encore plus élevée chez les employeurs, à 73% en 2002, 79% en 1997, 66% en 1987 et 52% en 1979. En 2002, la CGT avait obtenu 32,1% des voix, la CFDT 25,2%, FO 18,3%, la CFTC 9,7%, la CFE-CGC 7%, l'Unsa 5,0%, Solidaires et ses alliés 1,5%.

Les premières estimations devraient être connues vers 22 h ce mercredi soir et les résultats définitifs tard dans la nuit.

"C'est l'occasion de renforcer les partenaires sociaux", a insisté mardi sur France 2 le ministre du Travail, Xavier Bertrand, jugeant qu'"on a besoin de syndicats plus puissants encore".

Plus de 14.500 conseillers siègent dans 210 conseils. Quelque 50% des affaires traitées concernent la rupture du contrat de travail et 40% concernent des problèmes de rémunération. Environ 70% des décisions font l'objet d'un appel mais les décisions de première instance sont confirmées dans près de 70% des cas. Le délai de jugement est de douze mois et demi en moyenne.