Le projet sur l'extension du travail dominical reporté sine die

Par latribune.fr  |   |  325  mots
Confronté à une opposition farouche, de droite comme de gauche, le gouvernement a annoncé le report sine die de l'examen du texte banalisant le travail dominical.

Les opposants au travail du dimanche ont gagné une première manche. Le gouvernement a annoncé mardi le report de l'examen du texte controversé sur le travail dominical, qui devait intervenir dans les prochains jours, officiellement en raison de "l'obstruction" de la gauche contre le projet de loi sur l'audiovisuel public. Pour l'heure, la proposition de loi du député UMP Richard Mallié est purement et simplement ajournée alors que, lundi soir encore, ce texte figurait bel et bien à l'ordre du jour transmis par le gouvernement à l'Assemblée.

Officiellement désormais, les débats sur l'audiovisuel public sont programmés jusqu'à l'interruption de Noël. La décision finale devrait en fait être prise mercredi par le président Nicolas Sarkozy lui-même. Grand partisan du travail dominical, il recevra à déjeuner à l'Elysée les députés UMP et devrait leur fixer la feuille de route des prochaines semaines.

Plusieurs responsables de la majorité sont donc montés au créneau mardi pour estimer, tel le président de l'Assemblée Bernard Accoyer, qu'il faudrait donner la priorité d'ici Noël au projet de loi, "très pressant", de la ministre du Logement Christine Boutin plutôt qu'au travail dominical.

La gauche avait promis mardi de livrer une bataille encore "plus offensive et déterminée" contre le projet sur le travail dominical que sur l'audiovisuel. Plus de 120 députés de gauche vont publier jeudi dans Libération une tribune, dont le titre: "Repos dominical: Yes week-end !", pastiche le slogan, "Yes we can", de Barack Obama.

Mardi, des patrons, des syndicats et des politiques, dont le vice-président UMP de l'Assemblée Marc Le Fur, l'un des meneurs de la fronde anti-travail du dimanche, ont organisé ensemble "une convention nationale pour le repos dominical". "Le gouvernement est en train de perdre la bataille de l'opinion", veut croire le député UMP Etienne Pinte, lui aussi opposé à toute libéralisation du travail dominical.