Nicolas Sarkozy revient à la charge sur le travail dominical

Par latribune.fr  |   |  327  mots
Ce mercredi, le chef de l'Etat est revenu à la charge, déclarant qu'il était "déterminé à ce que le débat ait lieu" sur la banalisation du travail dominical. Confronté à une opposition farouche, de droite comme de gauche, le gouvernement avait annoncé mardi 9 décembre le report sine die de l'examen de ce projet.

Nicolas Sarkozy a déclaré ce mercredi 10 décembre aux députés UMP qu'il était "déterminé à ce que le débat ait lieu" sur le travail dominical, sans toutefois préciser de date. L'examen, par l'Assemblée, du texte controversé, qui devait se tenir ces jours-ci, a été reporté par le gouvernement mardi 9 décembre, officiellement en raison de "l'obstruction" de la gauche contre le projet de loi sur l'audiovisuel public qui retarde le calendrier.

"Le président veut que le texte passe. On ne recule pas sur les textes importants: le travail le dimanche, l'audiovisuel", a déclaré à l'AFP la porte-parole de l'UMP Chantal Brunel. "Il veut qu'il soit inscrit" à l'ordre du jour du parlement, a-t-elle ajouté. Nicolas Sarkozy est "prêt à retrouver les parlementaires concernés de façon à trouver une solution satisfaisante", a ajouté son collègue Jérôme Chartier, député UMP du Val d'Oise.

Plusieurs responsables de la majorité étaient montés au créneau mardi pour estimer, tel le président de l'Assemblée Bernard Accoyer, qu'il faudrait donner la priorité d'ici Noël au projet de loi, "très pressant", de la ministre du Logement, Christine Boutin, plutôt qu'au travail dominical.

La gauche avait promis pour sa part de livrer une bataille encore "plus offensive et déterminée" contre le projet sur le travail dominical que sur l'audiovisuel. Plus de 120 députés de gauche vont publier jeudi dans Libération une tribune, dont le titre: "Repos dominical: Yes week-end !", pastiche le slogan, "Yes we can", de Barack Obama.

Mardi, des patrons, des syndicats et des politiques, dont le vice-président UMP de l'Assemblée Marc Le Fur, l'un des meneurs de la fronde anti-travail du dimanche, ont organisé ensemble "une convention nationale pour le repos dominical". "Le gouvernement est en train de perdre la bataille de l'opinion", veut croire le député UMP Etienne Pinte, lui aussi opposé à toute libéralisation du travail dominical.