Le crédit à la consommation bientôt réformé en France

Par latribune.fr  |   |  330  mots
Pour éviter une hausse du surendettement en France face à la crise financière et économique, le gouvernement veut revoir les règles du crédit à la consommation en France et notamment du crédit renouvelable.

La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, et le Haut commissaire aux solidarités actives, Martin Hirsch, ont annoncé ensemble ce jeudi que le gouvernement français va réformer au début de l'année prochaine les règles du crédit à la consommation dit "crédit conso". Une activité qui représente 136,4 milliards d'euros et 43,2 millions de comptes dont 20 millions actifs en France selon une étude du cabinet Athling Management pour le conseil consultatif du secteur financier, lié à la Banque de France.

Une telle réforme vise à éviter les abus que vient amplifier la crise financière et économique actuelle et qui accroit les risques de surendettement.

Le gouvernement se veut notamment attentif à la partie crédit renouvelable ou "revolving" qui représente 23,9% des encours de crédit à la consommation soit 32,7 milliards d'euros et concernerait presque 10% des Français. Si la France est plutôt en retard par rapport aux autres grands pays européens en matière de crédit conso, elle occuperait la deuxième place derrière le Royaume-Uni mais devant l'Allemagne en matière de crédit revolving.
 

L'association de protection des consommateurs UFC Que Choisir a aussitôt réagi en dénonçant la situation actuelle, accentuée au moment des fêtes par des propositions tous azimuts d'organismes financiers,  et en appelant à une vraie réforme et non à un "toilettage" des textes existants. Elle a rendu hommage aux propositions de lutte contre le surendettement formulées par le sénateur UMP Philippe Marini - qui s'est illustré récemment avec un amendement controversé et retiré en urgence qui visait à déduire les pertes en Bourse de ses impôts pour les petits patrimoines. Pour encadrer le crédit à la consommation, il prône l'interdiction de démarchage, l'interdiction du crédit renouvelable dans les grandes surfaces et la vérification de la solvabilité, autant de mesures qui "ont tout naturellement vocation à se retrouver dans ce projet de loi" selon l'UFC Que Choisir.