Visite de Sarkozy au Brésil : gros contrats signés

Par latribune.fr  |   |  379  mots
Au cours de sa visiste mi-publique, mi-privée, le président devrait favoriser la conclusion de contrats
La France vend au Brésil des hélicoptères militaires et des sous-marins. Paris espère également que le Rafale de Dassault Aviation sera retenu pour le renouvellement de la flotte aérienne du Brésil. Alstom et Bouygues placent une centrale hydroélectrique pour 300 millions d'euros.

Plusieurs gros contrats ont été signés au cours de la visite de 48 heures qu'a effectué Nicolas Sarkozy au Brésil lundi et mardi, accompagné d'une trentaine de patrons français. Le premier à avoir été annoncé concernait la vente par Alstom Hydro, co-entreprise entre Alstom et son grand actionnaire Bouygues d'une centrale hydroélectrique à Jirau, au Brésil, pour 300 millions d'euros qui seront comptabilisés dans les chiffres du quatrième trimestre de l'exercice 2008-2009 d'Alstom.

Mais c'est surtout des domaines aéronautiques militaires que sont venus les gros sucès de Paris. Notamment avec la vente pour 1,9 milliard d'euros de 50 hélicoptères de transport militaire EC-725, le plus gros contrat d'hélicoptères jamais conclu en Amérique du Sud selon des sources françaises, un accord qui s'accompagne d'un partenariat entre Eurocopter, la filiale du groupe d'aéronautique et de défense EADS, et la société brésilienne Helibras, en vue de la création d'une ligne d'assemblage sur place. De même, la France a signé un accord sur la fourniture de quatre sous-marins à propulsion classique de type Scorpene par le groupe public DCNS, dont une partie sera construite au Brésil. Ce dernier contrat atteint un montant de 6,7 milliards d'euros dont 4,1 milliards pour la France.

Dans le cadre d'un partenariat stratégique, la France aidera en outre le Brésil à construire une base de sous-marins et prévoit, à plus long terme, de lui apporter son savoir-faire pour la conception et la fabrication d'un submersible à propulsion nucléaire qui pourrait être lancé en 2020. Paris espère maintenant que l'avion de combat Rafale de Dassault Aviation sera retenu pour le renouvellement de la flotte aérienne militaire du pays, pour lequel un premier appel d'offres a été lancé, et vise également des contrats pour le dispositif de surveillance des frontières que le Brésil entend développer.

D'autres accords plus globaux ont été signés, concernant l'enseignement professionnel, les applications des technologies spatiales ou encore autour de l'étude de la forêt amazonienne ainsi qu'un accord de coopération dans la lutte contre l'orpaillage (recherche d'or) clandestin, à l'origine d'une forte pollution des rivières traversant le département français. La visite du chef de l'Etat se prolonge par un séjour privé.