L?Education nationale ouvrira quasiment 15% de postes en moins aux concours externes de recrutement d?enseignants en 2009. 15.600 postes seront ouverts, contre 18.600 en 2008 et environ 22.000 en 2007, selon les chiffres du ministère de l?Education.
C'est le premier degré (professeurs des écoles) qui subit la plus grosse perte, avec 7.000 postes offerts aux concours externes (dont langues régionales) et au troisième concours, contre 10.000 l'an dernier. Pour le second degré (collèges, lycées), 8.600 postes sont offerts (tous concours confondus, agrégation, Capes, Capeps, CPE, etc.), comme l'an dernier.
Le syndicat SE-Unsa (deuxième syndicat enseignant du primaire) et l?Unef ont vivement réagi.
Le SE-Unsa a dénoncé une "chute particulièrement brutale" dans le primaire, qui "découle des décisions budgétaires 2009 faisant disparaître 3.000 postes de stagiaires", et l?"insuffisance du recrutement" qui "déstabilise durablement l'école". Ces données "illustrent la volonté gouvernementale de réduire le nombre d'enseignants, en décalage avec une démographie scolaire en augmentation continue dans le primaire et en retour de croissance dans le secondaire", affirme le syndicat dans son communiqué.
De son côté, le syndicat étudiant Unef dénonce "une baisse des postes de 15,3% en moyenne par rapport à 2008 (45% par rapport à 2005)". "Cette décision ajoute de la crise à la crise, car elle ferme des débouchés professionnels à des milliers d'étudiants à l'heure où les 18-25 ans sont en première ligne de la remontée du chômage", estime-t-il.
En outre, selon l'Unef, "il s'agit d'un coup de couteau dans le dos pour les étudiants qui se préparent depuis plusieurs années à ces concours et qui apprennent en cette rentrée qu'ils auront moins de chances de les réussir que l'an passé".