La CFDT signe l'accord sur l'assurance chômage

Par latribune.fr  |   |  328  mots
La CFDT a déclaré ce jeudi 8 janvier qu'elle allait signer le projet d'accord sur l'assurance chômage négocié en décembre entre les partenaires sociaux. La CGT et FO avaient annoncé ces deux derniers jours qu'ils ne seraient pas signataires. Le texte doit être approuvé par au moins un syndicat et une organisation patronale pour être validée. Il s'appliquera alors pour deux ans.

La CFDT a déclaré ce jeudi 8 janvier qu'elle allait signer le projet d'accord sur l'assurance chômage conclu avant Noël entre patronat et syndicats, et demandé aux autres syndicats et au gouvernement de prendre leurs "responsabilités" et "de se positionner clairement". Elle avait fait savoir à plusieurs reprises depuis décembre qu'elle ne souhaitait pas signer seule le texte.

Le texte, négocié fin décembre, prévoit d'indemniser plus de chômeurs et de baisser les cotisations (des employeurs comme des salariés) en cas d'excédent du régime. S'il est signé par au moins un syndicat et une organisation patronale, il s'appliquera pour deux ans.

La CFDT a fait valoir que cet accord "crée des droits nouveaux, qui permettent à des milliers de demandeurs d'emploi, en premier lieu les plus précaires qui étaient exclus jusqu'à ce jour de l'indemnisation, de pouvoir y accéder". Le bureau national a cependant pointé des "manques", expliquant notamment que "la perspective de baisse de cotisation est source d'inquiétude dans une période d'incertitude économique qui obligera à une vigilance particulière pour assurer la pérennité de ces droits".

La CGT le 6 janvier et Force Ouvrière le 7 ont annoncé pour leur part qu'ils ne signeraient pas la nouvelle convention .

La CGT a notamment fait valoir que la convention était "déséquilibrée" entre "ce qui est donné au patronat et ce qui est offert aux demandeurs d'emploi".

FO a reconnu que quelque 100.000 chômeurs supplémentaires pourraient être indemnisés grâce à cette convention mais a également jugé que "des dizaines de milliers risquent de voir fortement réduire leur durée d'indemnisation". FO a également manifesté son désaccord avec la baisse "quasi automatique" des cotisations, incompatible, selon lui, avec la remontée du chômage actuelle, qui implique un nombre croissant de chômeurs à indemniser.

Doivent encore se décider la CFTC, le 12 janvier, la CGPME, le 14 janvier, et la CFE-CGC, le 20.