Nicolas Sarkozy annonce des mesures pour les PME, de l'argent pour les constructeurs automobiles et tance les banques

Par latribune.fr  |   |  335  mots
Le chef de l'Etat a adressé ce jeudi ses voeux aux forces vives de la Nation. Il a notamment annoncé un renforcement des mesures d'aides aux petites et moyennes entreprises.

Ce jeudi, Nicolas Sarkozy prononçait son discours de voeux aux forces vives de la Nation à Vesoul sur un site de PSA Peugeot Citroën. On attendait donc des annonces sur les aides financières que le gouvernement doit apporter au secteur automobile et qui font d'ailleurs l'objet d'intenses discussions avec la Commission européenne de Bruxelles.

Il a seulement indiqué que le gouvernement était prêt à mobiliser "beaucoup d'argent" pour aider 'industrie automobile. "On mettra le paquet pour que nos industries automobiles sortent plus fortes de la crise qu'elles n'y sont rentrées". Le chef de l'Etat a encore déclaré qu'il se battrait pour que des sites industriels "représentatifs de l'identité française soient préservés".

Le président de la république a aussi annoncé une mesure concrète à l'intention des PME. Les moyens de la banque publique d'aide aux petites et moyennes entreprises Oséo vont en effet être renforcés : "Oséo pourra maintenant garantir les prêts aux entreprises jusqu'à 90% et non plus seulement 70%".

Nicolas Sarkozy a enfin mis la pression sur les banques en demandant à leurs dirigeants de suspendre cette année la "part variable" de leurs rémunérations sur les résultats de 2008, en contrepartie du soutien financier que l'Etat leur a apporté : "c'est bien la moindre des choses". Il a d'ailleurs menacé de légiférer si les recommandations du Medef et de l'Association française des entreprises privées (Afep) encadrant les rémunérations des patrons n'étaient pas appliquées "à la fin du premier trimestre".

Il a en revanche confirmé avoir chargé sa ministre de l'Economie, Christine Lagarde, "d'étudier les conditions" d'une nouvelle "intervention de l'Etat" pour soutenir les banques françaises qui ont déjà reçu 10,5 milliards d'euros en 2008 et devraient obtenir autant cette année. Une "intervention assortie de trois nouvelles contreparties", sur le financement de projets précis, sur les dividendes versés aux actionnaires et en matière de rémunération des dirigeants.