Logement en Ile-de-France : les prix de l'ancien attendus en baisse de 5% en 2009

Par latribune.fr  |   |  375  mots
En 2009, les prix des logements anciens sont attendus en baisse en Ile-de-France, selon la Chambre des notaires de Paris et d'Ile-de-France. En 2008, si les prix sont restés globalement stables par rapport à 2007, la grande couronne a été marquée par une forte baisse du prix des maisons, tandis que les prix de Paris ont continué de grimper, encore et toujours...

Les prix des logements anciens en Ile-de-France devraient baisser de 5% en 2009 par rapport à 2008, selon une étude publiée ce jeudi par la Chambre des notaires de Paris et d'Ile-France.

"La confiance n'est pas de retour, loin s'en faut", a déclaré Jean-François Humbert, président de la chambre des notaires, pour expliquer cette chute des prix, qui serait la première dans cette région depuis 1997, année qui avait marqué la fin de la précédente crise immobilière.

En 2009, la baisse des prix s'accompagnerait d'un nouveau plongeon du nombre de transactions immobilières pour les logements anciens. Les notaires en prévoient 180.000 en 2009 contre 202.000 en 2008, soit une baisse d'un peu plus de 10%, après déjà une diminution de 16% par rapport à 2007 (235.000 transactions).

En revanche, le niveau des prix en 2008 a été équivalent à celui de 2007. Equivalent, sauf qu'il existe de fortes différences selon la localisation du bien immobilier. Paris intra muros a vu ses prix encore progresser de 4% à 5%, selon des chiffres provisoires, alors que la petite couronne a connu une stabilité et que la grande couronne a enregistré des baisses de 1% pour les appartements et surtout de 4% à 5% pour les maisons.

Au troisième trimestre 2008, dernier trimestre où les statistiques officielles sont connues, le prix moyen du mètre carré à Paris s'établissait à 6.630 euros le mètre carré. Pour Paris intra muros, l'arrondissement le plus cher est le 6ème avec 10.200 euros/m2 (soit une hausse de 11% en un an), devant le 7ème (9.740 euros/m2), alors qu'à l'inverse le moins cher est le 19ème (5.200 euros/m2), en progression de 7%.

L'indice Notaires-INSEE des appartements anciens libres pour le troisième trimestre 2008 s'établit à 222,8 contre 220,9 au deuxième trimestre, soit une augmentation trimestrielle de 0,9% et annuelle de 7%.

La résistance à une plongée des prix, comme cela se produit actuellement en Espagne, en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis, s'explique, selon les notaires, par le fait que "l'offre de logements est globalement beaucoup trop faible en Ile-de-France, que ce soit pour l'accession à la propriété ou pour la location". Me Humbert, qui reconnaît que certains propriétaires diffèrent actuellement la vente de leurs logements pour les proposer à la location, estime que la baisse des prix "ne sera pas aussi longue que dans les années 90".