France : le moral des ménages toujours bas, perspectives sombres pour l'industrie

Par latribune.fr  |   |  410  mots
Tout en restant très bas, le moral des ménages français s'est très légèrement amélioré en janvier, selon l'Insee. Par ailleurs, les demandes globale et étrangère adressées à l'industrie française ont encore nettement chuté au quatrième trimestre et un nouveau recul est anticipé par les entreprises en janvier-mars.

Le moral des ménages a remonté de 3 points en janvier mais reste à "un niveau très bas", l'indicateur qui le mesure s'établissant à -41 en données corrigées (CVS), a annoncé l'Insee mercredi. Le moral des ménages avait touché en octobre un plancher historique à -47 points. En janvier, quatre des cinq composantes de cet indicateur ont évolué favorablement, relève l'Insee.

Les ménages français sont plus nombreux à penser que le niveau de vie en France s'est amélioré au cours des mois précédents même si leur sentiment sur les perspectives d'évolution du niveau de vie en France "reste stable à un niveau faible", indique l'institut. Leur opinion sur la situation financière passée continue de s'améliorer tandis que celle sur la situation financière future des ménages progresse un peu. Et ils sont plus nombreux à juger opportune la possibilité faire des achats importants.

En revanche, l'opinion des ménages concernant l'évolution du chômage se détériore de nouveau en décembre, de même que leur situation financière actuelle, en léger repli. Tout en étant plus nombreux à estimer que le moment est favorable pour épargner, les ménages sont ainsi un peu plus pessimistes sur leur capacité future à épargner.

Par ailleurs, selon l'enquête trimestrielle de conjoncture dans l'industrie publiée ce mercredi aussi par l'Insee, l'indicateur qui mesure l'évolution prévue de la demande globale pour l'industrie manufacturière a chuté à -42 contre -30 dans la précédente enquête d'octobre, et -9 en juillet. Pour la demande étrangère, il tombe à -44 contre -24 en octobre et -4 en juillet.

La proportion d'entreprises manufacturières mentionnant des goulots de production a continué de reculer et le taux d'utilisation des capacités a diminué à 75,8% contre 82,2% dans l'enquête d'octobre.

Selon les chefs d'entreprise interrogés (environ 4.000), la baisse des effectifs industriels s'est de nouveau accentuée au cours du quatrième trimestre et, au vu de leurs anticipations, "elle s'intensifierait encore au cours des trois prochains mois".

L'enquête trimestrielle de l'Insee complète, notamment sur la demande et les facteurs de production, l'enquête mensuelle publiée le 23 janvier et qui faisait état d'une stabilisation de la confiance des industriels à un niveau bas. L'indicateur du climat des affaires s'est ainsi maintenu à 73, un chiffre meilleur qu'attendu mais qui reste le plus bas depuis la création de cette enquête en 1976.