Pré-accord fragile sur des hausses de salaires en Guadeloupe

Par latribune.fr  |   |  280  mots
Un pré-accord a été trouvé ce dimanche matin entre le patronat et le collectif de syndicats LPK (Lyiannaj kont pwofitasyion, "Comité contre l'exploitation"), à l'origine de la grève générale en Guadeloupe, mais sa signature demeure soumise au feu vert du Premier ministre pour son financement. Le ministre Yves Jégo est reparti provisoirement en métropole malgré les critiques.

L'accord du Premier ministre, sur des exonérations de charges permettant aux entreprises guadeloupéennes d'augmenter les salaires, conditionne la conclusion des négociations destinées à trouver une issue à la grève générale débutée le 20 janvier, a-t-on appris auprès des négociateurs patronaux et syndicaux.

Le pré-accord prévoit une augmentation de 200 euros pour les salariés percevant jusqu'à 1,6 fois le Smic (45.000 salariés concernés, de source patronale) et de 3%, à négocier entreprise par entreprise ou dans les branches, pour ceux rémunérés au dessus de 1,6 fois le Smic.

Le patronat, qui évalue le coût de ces augmentations salariales à environ 108 millions d'euros, exige, pour y faire face, que l'Etat lui accorde des exonérations de charges. Une note en ce sens doit être transmise aux services du Premier ministre par le secrétaire d'Etat chargé de l'outre-mer, Yves Jégo, "installé" en Guadeloupe depuis une semaine. Il est reparti en métropole pour faire le point avec le gouvernement en promettant de revenir très vite dans l'île. Ce départ a toutefois été très critiqué localement.

La signature de l'accord par le patronat est conditionnée, selon les négociateurs, à l'engagement de l'Etat sur les exonérations de charges demandées.

Les délégations du patronat et du LKP ont quitté dimanche peu avant 8 h (heure locale,13 h à Paris) la préfecture de Basse-Terre, où les négociations s'étaient ouvertes la veille.

Si l'accord du Premier ministre était acquis sur les exonérations de charges demandées, patronat et LKP doivent se retrouver à la préfecture en fin d'après-midi (dans la soirée à Paris).