Nouvelle journée d'action syndicale le 19 mars

Par latribune.fr  |   |  364  mots
Les huit confédérations syndicales françaises ont décidé d'organiser une nouvelle journée d'action commune le 19 mars afin de demander des mesures sociales face à la crise.

A un peu plus d'une semaine de leur rencontre avec Nicolas Sarkozy, les syndicats maintiennent la pression en appelant  lundi soir à une nouvelle journée d'action le 19 mars. Les huit confédérations syndicales françaises (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Unsa et Solidaires) préservent ainsi leur unité, qui leur avait permis de faire de la mobilisation du 29 janvier un succès avec un à 2,5 millions de manifestants dans les rues selon les sources.

Jeudi dernier, lors de son intervention radiotélévisée "face à la crise", le chef de l'Etat avait convié les partenaires sociaux le 18 février à l'Elysée pour un "sommet social" afin de discuter d'une série de propositions. Il avait proposé des négociations sur trois sujets: une meilleure indemnisation du chômage partiel, une meilleure indemnisation pour les fins de contrats à durée déterminée et l'amélioration de la couverture chômage des jeunes.

Pour les classes moyennes, il s'était dit ouvert à la suppression de la première tranche de l'impôt sur le revenu, à une augmentation des allocations familiales et à l'octroi de chèques emploi service pour les personnes âgées ou les femmes seules qui travaillent. Il avait par ailleurs proposé de rediscuter du partage des profits des entreprises selon la règle des trois tiers: un tiers pour les salariés, un tiers pour les actionnaires et un tiers pour les entreprises.

Les syndicats avaient fait part de leur "déception" au lendemain de l'intervention du chef de l'Etat. Lundi matin, Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, a prévenu que fixer une date pour une nouvelle mobilisation était "un moyen de rappeler que nous attendons des mesures concrètes et rapides que nous n'avons pas perçues dans le discours du président de la République".

Son homologue de la CFDT, François Chérèque, a jugé pour sa part qu'il n'y avait "rien de très précis" dans ce qu'a annoncé le chef de l'Etat. "Le programme d'investissements publics ou les mesures sur le chômage partiel sont utiles. Mais tout cela est trop morcelé", déclare-t-il dans un entretien à Libération.