France : l'allocation d'accompagnement de fin de vie a été votée

Par latribune.fr  |   |  320  mots
L'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité la proposition de loi pour la création de l'allocation d'accompagnement de fin de vie. Une rémunération journalière de 49 euros durant trois semaines sera ainsi versée à un salarié désirant s'absenter pour assister un proche en fin de vie.

A l'Assemblée, c'est un accueil unanime qui a été fait à la proposition de loi relative à la création de l'allocation d'accompagnement de fin de vie présentée ce mardi. Le vote a été validé par les députés qu'ils soient de gauche ou de droite.

Il était possible jusqu'à présent pour tout employé désirant accompagner une personne en fin de vie de prendre jusqu'à trois mois en congé de solidarité non rémunéré. Désormais, cette loi va permettre d'attribuer une allocation journalière de 49 euros limitée à trois semaines pour l'accompagnement à domicile d'un proche en fin de vie. Ce montant a d'ailleurs été réévalué à la hausse puisque la proposition de loi prévoyait que "son montant, forfaitaire, serait identique à celui de l'allocation journalière de présence parentale, soit environ 47 euros par jour au 1er janvier 2009".

Cette nouvelle mesure devrait concerner 20.000 personnes par an pour un budget de 20 millions d'euros financés en totalité par l'Etat. Dans la proposition de loi, il est précisé qu'"une partie de ce coût sera compensée par la réduction du nombre d'arrêts de travail dont bénéficient les accompagnants".

Cette proposition de loi figurait à l'origine dans le rapport de Jean Leonetti remis en décembre dernier au Premier ministre sur la dépénalisation de l'euthanasie. Mais ce qui avait retenu l'attention et fait l'unanimité était la proposition de cette allocation d'accompagnement d'un proche en fin de vie. Ce type d'allocation existe déjà en Belgique, au Canada et à Paris à l'initiative du maire.

Désormais cette allocation journalière va permettre à un plus grand nombre de personnes d'avoir cette alternative humaine d'aider un proche à mourir dignement. D'ailleurs, à l'issue du vote de la loi, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a déclaré sous les applaudissements: "c'est un texte de civilisation, qui veut resituer l'homme dans son parcours de dignité".