Accord de sortie de crise en Guadeloupe, négociations en Martinique, tension à la Réunion

Par latribune.fr  |   |  245  mots
Le LKP, collectif à l'origine de la longue grève en Guadeloupe, a signé l'accord de sortie de crise. En Martinique, les discussions continuent. Des tensions se font jour à la Réunion.

La fin de la grève qui frappait la Guadeloupe depuis un mois et demi se dessine désormais. Le collectif contre l'exploitation LKP (Lyiannaj kont pwofitasyon) à l'origine du mouvement  a signé mercredi avec l'Etat un protocole de suspension de conflit. Il appelle à une reprise de l'activité après un mois et demi de grève générale.

Son leader Elie Domota a tout de même déclaré : "c'est une première étape. Dans les mois et semaines à venir, il y a beaucoup d'autres combats à mener, sur la formation, l'emploi... Nous restons mobilisés."

Le LKP demandait une revalorisation de 200 euros nets pour les bas salaires et une baisse de certains prix de certains produits. De fait, le protocole d'accord en prévoit dans plusieurs secteurs : logement, transports, alimentation.

En Martinique où la grève générale dure depuis un mois, les négociations se prolongent sans qu'une sortie de crise, pourtant attendue depuis plusieurs jours après un pré-accord sur des hausses de salaires, ne soit encore intervenue.

Et un nouveau front pourrait s'ouvrir dans cette crise sociale des DOM-TOM. A la Réunion en effet, une quarantaine d'organisations ont appelé les habitants à faire grève et à manifester dans les rues.

Pour éviter la propagation de l'incendie, le gouvernement a confirmé ce jeudi par la voix du ministre du budget Eric Woerth, invité de RTL que Les mesures de soutien aux territoires d'Outre-mer coûteront à l'Etat en 2009 de "200 à 250 millions d'euros".