"La crise, ce n'est pas la mort", selon Laurence Parisot

Par latribune.fr  |   |  494  mots
"Ce qui est important, c'est qu'on va s'en sortir", a déclaré la présidente du Medef ce lundi au sujet de la crise économique. Elle a par ailleurs sévèrement critiqué l'action du gouvernement en Guadeloupe.

Dans "Le Parisien" de ce lundi, la patronne du Medef s'est montrée optimiste sur la résolution de la crise financière actuelle : "Ce qui est important, et je veux insister, c'est qu'on va s'en sortir (...) La mutation de nos sociétés est en cours et elle ne manquera pas de produire ses premiers effets visibles et positifs d'ici un an ou deux."

Si un jeune veut se lancer dans la création d'entreprise, "c'est génial" : "il y a de nouveaux besoins que la crise fait émerger (...) Donc, s'il a un projet en phase avec cette évolution, il peut le lancer ! La crise, ce n'est pas la mort", a renchéri Laurence Parisot.

"Ce que la crise actuelle signe, c'est la faillite de l'administration Bush", a-t-elle également déclaré alors qu'elle répondait à une question sur la "faillite du système libéral".

Laurence Parisot s'est en revanche montrée mitigée sur l'action de l'Etat.  "Le gouvernement n'a pas suffisamment pris la mesure du nombre de faillites prévisibles au premier semestre 2009. Il va y avoir, je crains, des catastrophes en chaîne", a-t-elle déclaré. "Seul un plan de relance européen aurait eu un réel impact sur les économies nationales."

"A cause du poids des charges sociales et fiscales, les entreprises françaises [...] sont entrées dans la crise plus faibles et plus fragiles que leurs voisins" européens, a-t-elle accusé. "Nous avons les charges les plus élevées au monde. Mais personne ne veut nous croire." Par ailleurs, "des secteurs entiers continuent à embaucher", a affirmé Laurence Parisot, comme "l'énergie, la banque, le bâtiment ou le tourisme".

Quant aux banques, "la situation est difficile pour beaucoup de PME, et ce que j'appelle la petite maltraitance des banques à leur égard [...] est parfois très contrariante." Toutefois, a ajouté Laurence Parisot, en France "nous avons la chance d'avoir eu des banques qui ont su garder leur rigeur" et "aucune n'a prêté chez nous [...] à des ménages non solvables".

En Guadeloupe, "l'Etat n'a pas joué son rôle d'arbitre"

"Dès le début du conflit, les autorités publiques à Pointe-à-Pitre ont accordé une importance cent fois plus grande aux propos tenus par le LKP", le collectif à l'originie du mouvement social sur l'île, a dénoncé Laurence Parisot, dont l'organisation a refusé de signé l'accord qui a mis fin à la grève.

"On y lit (dans le préambule de cet accord, Ndlr) que l'économie de la Guadeloupe serait une "économie de plantation", cela veut dire une économie esclavagiste, comment voulez-vous que les chefs d'entreprise [...] cautionnent une telle assertion ? L'esclavage est un crime contre l'humanité", a expliqué Laurence Parisot.

Elle a également critiqué les méthodes du LKP, selon elle "une organisation gauchiste, très politisée, qui milite pour l'indépendance de la Guadeloupe et n'hésite pas à user de menaces et de pressions qui sèment un véritable climat de terreur".