TVA à taux réduit : les restaurateurs s'engageront d'ici fin avril

Par Héléna Dupuy  |   |  371  mots
Christine Lagarde, ministre de l'Economie, veut que les consommateurs, les salariés et les entreprises soient gagnants dans l'opération.

"Un mois et demi de travail intensif nous attend", a expliqué hier Hervé Novelli, secrétaire d?Etat au Commerce à la sortie de la première réunion qui associait la ministre de l?Economie Christine Lagarde et les restaurateurs sur la baisse de la TVA de 19,6% à 5,5%. L?objectif est que les restaurateurs formulent une série d?engagements fermes qui seront présentés lors de la tenue des Etats généraux de la restauration prévus entre le 20 et le 30 avril prochain.

Ce n?est qu?au vu de ces promesses que la nouvelle TVA sera mise en place. Toutefois, Christine Lagarde a reconnu que les délais étaient certainement trop courts pour une entrée en vigueur en 2009. Et elle a refusé de s?engager sur un délai d?application.

Christine Lagarde a rappelé qu?en échange de la baisse de la TVA, elle attendait des contreparties pour que les consommateurs, les salariés, les entreprises soient "gagnants". Trois groupes de travail seront constitués et ils commenceront leurs réunions la semaine prochaine. Le premier groupe se penchera sur les baisses des prix de vente, "en particulier sur certains produits", a précisé Christine Lagarde.

Un second groupe de travail sera dédié à l?emplois. La ministre a souligné qu?il ne devait pas se limiter à des créations d?emplois même si ces dernières sont vivement souhaitées. "Les salaires, la formation, les conditions de travail et la couverture sociale" devront également être abordés. Selon elle, le secteur de la restauration doit améliorer son attractivité car, aujourd?hui, "des postes à pourvoir ne sont pas pourvus".

Un troisième groupe de travail sera dédié aux investissements et à la modernisation du secteur. Pour Hervé Novelli, qui a également dans son portefeuille le secteur du tourisme, la réflexion doit conduire à "une élévation de la qualité de la restauration" afin que cette dernière participe à l?attractivité de la France, première destination touristique mondiale.

Enfin, un dernier groupe sera chargé de chiffrer le coût de cette mesure pour l?Etat. Les estimations actuelles s?échelonnent de 1 à 3 milliards d?euros, soit un effort significatif pour le budget de l?Etat.