Fillon exclut "un nouveau plan de relance"

Par Source AFP  |   |  488  mots
La réponse du gouvernement ne sera "certainement pas un nouveau plan de relance", selon le Premier ministre.

Le Premier ministre, François Fillon, a une fois de plus exclu jeudi soir à TF1 un "nouveau plan de relance" de l'économie face à "une inquiétude très légitime" lors de la journée de mobilisation, mais à laquelle, selon lui, les mesures déjà adoptées répondent. La réponse du gouvernement ne sera "certainement pas un nouveau plan de relance", a-t-il dit.

"J'écoute les Français tous les jours, ceux qui ont manifesté aujourd'hui et qui étaient nombreux, qui expriment une inquiétude qui est très légitime face à une crise mondiale d'une très grande gravité", a ajouté François Fillon. "J'agis pour les défendre et les protéger".

Selon lui, il faut "attendre" que le premier plan de relance de 26 milliards d'euros lancé en décembre "produise ses effets" et notamment "des emplois qui vont être sauvés et qui ont déjà été sauvés", "des mesures pour aider la trésorerie des entreprises", une extension du recours au chômage partiel et sa meilleure indemnisation.

Seule véritable annonce: la mise en place d'un comité de suivi qui se réunira chaque mois "pour vérifier que les mesures prises sont appliquées" et efficaces". "Le cas échéant, s'il faut adapter ces mesures, on les adaptera", a-t-il fait valoir.

"Il n'y a pas de tabou, le gouvernement n'est pas fermé. Il entend ce que disent les uns et les autres, ceux qui manifestent et ceux, nombreux d'ailleurs qui ne manifestent pas", a jugé le Premier ministre

Mais "la mobilisation ne résoudra pas les problèmes de la crise mondiale", a-t-il ajouté répétant qu'il n'y aura pas d'augmentation du Smic, l'une des revendications des syndicats et de l'opposition. "Ce n'est pas la priorité dans une crise aussi grave. (...) La priorité c'est la mobilisation pour l'emploi, c'est de sauver les emplois".

Un effort important a selon lui déjà été consenti avec la suppression des deux tiers provisionnels de l'impôt sur les revenus 2008 pour les foyers relevant de la première tranche d'imposition et le crédit d'impôt accordé à deux autres millions de contribuables. "Six millions de Français vont voir leur impôt sur le revenu diminué en 2009 des deux tiers", a-t-il insisté.

Selon François Fillon, "tous les Français comprennent qu'on ne peut pas aller au delà" car d'une part le déficit public, déjà "doublé" cette année en serait aggravé et "ce serait empêcher la reprise" alors que "des signes" dans ce sens existent "pour l'année 2010".

Totalement en phase avec la majorité UMP à l'Assemblée nationale qui a étouffé jeudi la fronde d'une partie de ses membres en refusant de toucher au bouclier fiscal -qui limite les impositions à 50% du revenu-, le Premier ministre a estimé que "la sortie de cette crise ne passe pas par la fuite des capitaux" et "par l'augmentation des impôts".