Christine Lagarde réagit à la polémique sur les stock-options de la Société Générale

Par latribune.fr  |   |  320  mots
La polémique sur la rémunération des dirigeants d'entreprise fait rage aux États-Unis et prend de l'ampleur également en France. Alors que le débat a porté toute la semaine sur les stock-options distribuées par la banque Société Générale - qui a bénéficié d'aides de l'État - à ses cadres dirigeants, la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, a plaidé ce dimanche sur Europe 1 pour une "concertation" avec les partenaires sociaux sur les stock-options. Tout en avertissant que "s'il faut passer par la loi, on passera par la loi".

La ministre française de l'Economie Christine Lagarde a déclaré ce dimanche sur la radio Europe 1 s'interroger sur "la pertinence des stock-options ", plaidant pour une "concertation" avec les partenaires sociaux, tout en indiquant qu'elle serait prête à "passer par la loi", si cela était .

Alors que le débat a porté toute la semaine sur les stock-options distribuées par la banque Société Générale - qui a bénéficié d'aides de l'Etat - à ses cadres dirigeants, Christine Lagarde a sèchement déclaré : "Il serait grand temps que Société Générale rime un peu plus avec intérêt général". "J'avais demandé aux dirigeants de la Société Générale de prendre des 'décisions appropriées' ", a-t-elle ajouté, c'est-à-dire de "renoncer à l'attribution" de ces stock-options , "c'est peu", a-t-elle dit.

Les dirigeants de la banque se sont engagés, vendredi, à ne pas convertir leurs stock-options en actions tant que l'établissement continuerait à bénéficier de l'aide de l'Etat. "J'espère vivement" que les dirigeants de la banque auront "le sens des responsabilités pour aller plus loin", a indiqué la ministre, ajoutant qu'elle ne se "contentait pas de la demi-mesure" annoncée par la banque.

Pour la ministre, le modèle des stock-options qui "permet certes une rémunération différée" présente "des tas de faiblesses". "Je serais personnellement assez favorable [à ce que l'on mette] ce dossier sur la table", a-t-elle ajouté et que l'on "s'interroge sur la pertinence des stock-options , sur la pertinence, au contraire, des actions gratuites".

Il s'agit d'examiner, au cours de débats avec les partenaires sociaux, si cette forme de rémunération est "efficace et morale", a poursuivi la ministre en avertissant que "s'il faut passer par la loi, on passera par la loi". Il y a de "multiples méthodes", en particulier "la voie fiscale", a-t-elle précisé.