Le parti socialiste se rassemble autour de la "défense des libertés"

Par latribune.fr  |   |  389  mots
Ce dimanche au Zénith, le PS a mené campagne pour la "défense des libertés", attaquées, selon lui, par Nicolas Sarkozy. "L'atteinte aux libertés ne réglera ni le problème de la crise sociale ni le problème de la sécurité", a déclaré la première secrétaire du parti.

Le parti socialiste s'est rassemblé ce dimanche au Zénith autour du thème de la "défense des libertés". L'occasion pour la première secrétaire Martine Aubry d'affirmer que "l'atteinte aux libertés ne réglera ni le problème de la crise sociale ni le problème de la sécurité".

L'initiative, baptisée "Printemps des libertés" intervient dans le cadre de la campagne du Parti socialiste pour la défense des libertés attaquées, selon lui, par Nicolas Sarkozy. Le PS avait publié il y a deux semaines, un livre noir dénonçant en 89 chapitres les "atteintes aux libertés publiques".

Alors que le député PS Manuel Valls a vu dans le réquisitoire de son parti sur les libertés "un danger" de "l'anti-sarkozysme obsessionnel", Martine Aubry a souligné : "Des centaines de milliers de personnes sont derrière nous qui pensent que ce n'est pas parce que la France va mal qu'on doit nous faire le coup de la sécurité".

"La sécurité pour moi est un droit fondamental", a-t-elle dit en ajoutant : "Il n'y a pas d'ordre sans justice c'est pourquoi nous voulons et l'ordre et la justice". "Cette journée est totalement pertinente", a-t-elle estimé.

Comme on lui demandait si elle cédait à la "peopolisation" en faisant "son Zénith", après Ségolène Royal qui y avait organisé une fête de la fraternité en septembre, Martine Aubry a plaisanté : "Oui, comme vous le voyez, je vais répéter pour cet après-midi !". "La gauche vient toujours au Zénith", a-t-elle rappelé.

Au cours du débat de la matinée axé sur la défense des collectivités locales qui a réuni plus de 500 personnes, Elisabeth Guigou a estimé que "le pouvoir des collectivités est insupportable à Nicolas Sarkozy", qui veut "les mater et les asphyxier". "Nous devons résister et freiner la boulimie de pouvoir de Sarkozy".

Jean-Marc Ayrault, patron des députés socialistes, a dénoncé la réforme constitutionnelle dont l'application, selon lui, montre qu'elle "donne des pouvoirs supplémentaires à la majorité" et "moins de droits qu'avant à l'opposition".

Le rassemblement se veut aussi festif, les débats de l'après-midi consacrés aux "libertés sous surveillance" seront suivis d'un concert auquel participent Axiom, Clarika et Sanseverino.