Martin Hirsch propose un coup de pouce à l'emploi des jeunes pour 1,5 milliard d'euros

Par latribune.fr  |   |  288  mots
Le Haut commissaire à la jeunesse a proposé que l'Etat dépense 1,5 milliard d'euros pour l'embauche par les entreprises de 100.000 jeunes en contrats en alternance pendant deux ans, avant de se rembourser par une baisse "minime" des allègements de cotisations.

Détaillant dimanche soir, devant le Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI, les mesures qu'il compte présenter ce mardi à la commission de concertation jeunesse, Martin Hirsch, Haut commissaire à la jeunesse, a "proposé que les entreprises embauchent toute de suite" et que "pendant deux ans, on (les pouvoirs publics, ndlr) paye la prise en charge plus grande du salaire". "Pour 100.000 jeunes pendant deux ans, c'est environ 1,5 milliard d'euros", a-t-il chiffré.

En contrepartie, Martin Hirsch a proposé de réduire de 1% "les cinq années suivantes" les "30 milliards d'euros d'allègement de charges" donnés chaque année par l'Etat aux employeurs. "Cela rembourse le milliard et demi", selon lui, même si "c'est un remboursement minime" revenant à renchérir de 5 centimes l'heure de travail.

Précisant que le Medef n'était "pas très chaud", il a pour sa part estimé que c'était "la meilleure formule pour tout le monde", car "il y a aujourd'hui 200.000 jeunes supplémentaires sur le carreau dont beaucoup sont formés et ont envie de travailler" et "de l'autre des entreprises qui n'ont pas les moyens d'embaucher des jeunes aujourd'hui, mais dont la survie dépendra d'avoir des jeunes formés avec une première expérience d'ici deux ou trois ans".

D'autres responsables gouvernementaux, comme Yazid Sabeg, commissaire à la Diversité, ont plaidé récemment pour un nouveau coup de pouce des pouvoirs publics à l'alternance en réponse à la flambée du chômage des jeunes, victimes de la crise.

Les employeurs bénéficient déjà d'une exonération de cotisations lorsqu'ils embauchent un jeune en apprentissage ou en contrat de professionnalisation, et ils peuvent faire prendre en charge les coûts pédagogiques par les fonds de la formation continue.