Dirigeants séquestrés : un nouveau cas, l'Elysée appelle à porter plainte

Des cadres dirigeants de l'équipementier Faurecia ont été séquestrés jeudi soir, au lendemain d'un autre cas chez le fabricant britannique d'adhésifs Scapa. Par ailleurs, la rémunération des dirigeants d'entreprise fait toujours polémique. La Tribune révèle ce vendredi ce que gagne les dirigeants non exécutifs des entreprises françaises.

Encore un nouveau cas de séquestration de dirigeants d'entreprise en France. Jeudi soir, trois cadres dirigeants de Faurecia ont été retenus pendant cinq heures par des salariés de l'équipementier automobile. Ces derniers réclamaient de meilleurs modalités financières pour le plan social annoncé en décembre mais ils n'ont obtenu aucune amélioration substantielle.

Ce vendredi, le conseiller spécial de l'Elysée et "plume" du président de la République, Henri Guaino, a souligné sur RMC et BFM TV que dans ces affaires de séquestrations de dirigeants d'entreprises, chacun peut" faire valoir ses droits" : "jusqu'à preuve du contraire, exercer des violences sur quelqu'un est passible de poursuites" et "il appartient aux séquestrés de porter plainte. Si quelqu'un qui est séquestré, juge qu'on lui a fait violence et décide de porter plainte devant la justice, je ne pense pas que cette plainte sera classée, donc la justice suivra son cours. Nous sommes dans un Etat de droit et dans un Etat de droit on n'obtient pas ce qu'on veut en faisant violence aux autres. Le gouvernement fera respecter ce principe, le président de la République l'a rappelé il y a quelques jours."

Il a tout de même souligné que "cette violence-là n'est pas de même nature que celle des bandes qui rentrent dans un collège pour tabasser un enfant pour lui voler son portable. Ce n'est pas la même chose que celle des gauchistes organisés, casqués, armés qui à Strasbourg ont semé la terreur", le week-end dernier lors des manifestations anti-Otan.

Mercredi soir déjà, quatre cadres du fabricant britannique d'adhésifs Scapa - le directeur des opérations européennes du groupe, Derek Sherwin, mais aussi le directeur financier, la directrice du personnel, et le directeur général de Scapa France - avaient aussi été séquestrés dans une usine du groupe menacée de fermeture dans l'Ain, avant d'être libérés pour participer à de nouvelles négociations.

Ces derniers cas de séquestration s'ajoutent à celui de quatre cadres du constructeur Caterpillar la semaine dernière en Isère, ainsi que ceux auparavant de Sony et 3M. Il survient aussi alors que Nicolas Sarkozy a lancé mardi un avertissement en indiquant qu'il ne "laisserait pas faire" les salariés séquestrant des dirigeants pour dénoncer les plans sociaux.

De son côté, le patronat, via les trois principales organisations patronales Medef, CGPME, UPA, s'est dit préoccupé par ces séquestrations de dirigeants. Dans un communiqué commun diffusé mercredi, les trois organisations soulignaient que "la crise économique à laquelle nous sommes confrontés génère beaucoup de souffrances individuelles et collectives, pour des salariés, bien sûr, et aussi pour des chefs d'entreprise". "Mais quelle que soit la gravité des situations rencontrées, il ne peut pas être accepté que l'on déroge à la loi", poursuivaient les mouvements patronaux.

"Cela vaut pour toutes les infractions à la loi, qu'il s'agisse de menaces physiques, de séquestrations ou d'atteintes à la sécurité des personnes et des biens. C'est vrai aussi, naturellement, du non respect du droit du travail et de toutes les obligations légales qui s'imposent aux entreprises", écrivaient-ils. Selon eux, "les réponses à apporter à des conflits sociaux doivent se trouver par la négociation libre et consentie entre les parties, par l'intervention des pouvoirs publics dans le cadre de leurs prérogatives, le cas échéant par recours à la justice".

Par ailleurs, la rémunération des patrons fait toujours débat. La Tribune révèle ce vendredi que la rémunération des présidents non exécutifs en France est bien supérieure à celles de leurs homologues étrangers. Retrouvez le dossier complet dans les pages Evénement du jour.

Commentaires 22
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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mai 2009 !!!!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Il y a eu beaucoup de blabla au G20 ,il y avait une lueur d'espoir si l'on agissait vite et très vite,mais l'on continue d'aller de scandale à scandale,tant que l'on ne réduira pas les salaires,bonus et avantages de ces GRANDS GROS dirigeants, nous c...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Je suis degoute ce matin un des dirigeants edf a triple son salaire il est de 1,3 million d'euro et la j'aimerai une reponse c'est scandaleux avec les centaines voir des milliers d'emplois menace ont entend que ca .Mrs untel president de ceci ou acti...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Je ne savais pas que la prise d'otages était légale en France. Que fait Madame Alliot Marie?

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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REUNIONS PROLONGEES LES SEQUESTRATIONS évoquées sont quasi INEXISTANTES et VIRTUELLES - in finé, il s'agissait tout benoitement de réunion qui se sont un peu prolongées, MAIS LES vrai fausses ELITES AIMENT TELLEMENT CELA qu'ils les ont eux même génér...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Il est tout a fait normal que l'on prenne en otage les dirigeants, lors des conflits ou lors de suppressions d'emplois, quand ont sait qu'il s'enrichissent sur le dos des ouvriers et qu'une entreprise qui fait du benefice, licencieen france ou en eur...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Bien sur il y a la loi;il m'etonnerai beaucoup que les personnes sequestrées ont été maltraitées ,je pense que se soit le contraire .Alors ?. Les directeurs de ces entreprises ne sont que les faire valoirs de multinationnales dont les sieges et les p...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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exemple de GDF Suez ! Ces hommes sont dangereux pour l?avenir de la France, il ne sont pas a plaindre financièrement et ont un job intéressant, garantit, même comme fonctionnaire. Pourtant leur groupe continue de licencier des chefs de famille et e...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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REUNIONS DE TRAVAIL PROLONGE - SEQUESTRATIONS INEXISTANTES et VIRTUELLES - in finé, il s'agissait tout benoitement de réuinion qui se sont un peu prolongées, MAIS LES vrai fausses ELITES AIMENT TELLEMENT CELA qu'ils les ont eux même générées - de sur...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Il s agirait de bien déterminer où est la vrai violence ? et qui a le plus à se plaindre de cette dernière. Bravo aux séquestrations, et continuons comme ça puisqu'il n'y a pas d'autre moyen !!!!!!!!!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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allez voir sur dailymotion : notre futur président alors candidat justifiait le recours aux séquestrations de dirigeants devant la désespérance des gens menacés de chômage !!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Si ces entreprises considéraient que la place dans la société de l'entreprise n'est pas que de faire du chiffre mais aussi de donner à la société les moyens de se développer, alors la priorité serait de protéger l'emploi. Les délocalisations n'existe...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Et voila la démonstration flagrante . Le papier évidemment se laisse écrire et ces pseudo séquestrations ne sont qu'une image. La réalité est évidemment toute et j'en parle en connaissance de cause. Une grève , un occupation de locaux , le directe...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Je vois très bien une plainte d'un dirigent contre 600 salariés licenciés, bon les gars je vous donne plus d'indemnités mais vous m'en reversé une part en dommages et intérêts  c'est OK ? 

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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pas étonnant: trop de foutage de gueule amène à ça: à mon avis ce n'est qu'un début...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Arrêtez d'être de mauvaise foi. Sequestrer une personne est un délit. Les preneurs d'otages sont coupables, peu importe les justifications. Il n'y a pas d'excuse valable. Ajoutons d'ailleurs que les sequestrés sont souvent des salariés fussent-ils c...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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M. GUAINO représente quel citoyen pour se permettre de donner des "directives" les conseillers "particuliers" des barbouzes??? Si le Président cessait de souffler le chaud et le froid qu'il donne de la cohérence à ses discours peut-être ne serions n...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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L'évolution des salaires des dirigeants salariés ne doit pas aller plus vite que l'évolution moyenne des salaires de l'entreprise, hors bonus de performance. Les bonus de performances doivent comme leur nom l'indique récompenser une performance, un v...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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C?est l?absence de communication des directions et les inégalités sociales des grands patrons qui vivent dans une bulle et coupés de la réalité qui radicalisent les salariés. La violence subie par les salariés est sociale, invisible.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Je suis un patron de PME, un patron réel et non un patron uniquement gestionnaire d?un grand groupe. L?exagération des grands patrons retombent sur leurs adjoint directs et les patrons de PME. Séquestrer quelqu?un n?est pas légal mais je comprends l...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Les places financières et entreprises affirment ne pas pouvoir fonctionner sans latitude dans le système de compensation salariale des hauts salaires. Mais les salariés de base doivent accepter de nombreuses concessions qui baissent leurs rémunérati...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Compte tenu des injustices qui se sont abattues en quelques mois sur les employes des entreprises privees il est etonnant que la situation ne degenere pas plus. Quel est l'interet du chef d'etat a jeter de l'huile sur le feu et de provoquer en perman...

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