"Compte tenu du climat économique actuel, quelle serait votre réaction si on vous proposait un contrat à durée déterminée?" C'est la question qu'a posée le cabinet de recrutement Robert Walters à un panel représentatif de 600 cadres français. Et 70% des cadres interrogés ont affirmé être prêts à accepter, "conséquence logique de la crise", explique le cabinet.
"Contrairement à certains de nos voisins européens pour qui les périodes de chômage sont une simple étape du parcours professionnel, les cadres français vivent très mal cette période. Ce qui explique qu?une large majorité est prête à renoncer à sa recherche d?un contrat à durée indéterminée plutôt qu?affronter l?absence de travail », commente Antoine Morgaut, directeur Europe de Robert Walters.
"L'intérim des cadres et le management de transition offrent un cadre contractuel mieux encadré et gagnant pour tous les acteurs, souligne également Antoine Morgaut. Cela permet de maintenir l'emploi malgré l'incertitude. D'autant plus qu'une proportion croissante des CDD ou contrats d'intérim aboutissent après trois mois à un CDI."
Mais ce sont tout de même 30% des cadres interrogés qui refuseraient catégoriquement un CDD. Les vaches ne seraient-elles pas si maigres que cela ? Ou, dans la culture française, le CDD serait-il infamant pour les haut niveaux de rémunération ?