Laurence Parisot veut "vite" de nouvelles négociations avec les syndicats

Par latribune.fr  |   |  431  mots
La présidente du Medef espère qu'une première réunion entre le patronat et les syndicats pourra se tenir avant le 1er mai. Elle a également mis en place un groupe de travail sur les questions de participation et d'intéressement.

Patrons et syndicats doivent tenir un nouveau cycle de négociations sociales au plus vite, d'après les propos tenus par Laurence Parisot, lors de sa conférence de presse mensuelle. La présidente du Medef a déclaré "espérer" voir se tenir "très vite" une première réunion avec les organisations syndicales. Peut être même avant le 1er mai.

Le gouvernement pousse les partenaires sociaux à relancer leurs négociations. La semaine dernière, François Fillon, le Premier ministre, leur a adressé une liste de thème qu'il souhaite leur voir aborder "au plus tard au second semestre", comme la gouvernance des entreprises ou encore la gestion et le financement du paritarisme.

Les questions d'intéressement et de participation sont deux autres thèmes dont le Medef va devoir débattre avec les syndicats. En mars, le président de la République l'a menacé de légiférer sur ces points s'il ne se mettait pas d'accord avec les autres partenaires sociaux. Nicolas Sarkozy avait jugé "inacceptable" que la présidente du groupe patronal refuse d'évoquer la question du partage des profits.

Laurence Parisot s'est défendue en déclarant que le Medef "avait toujours fait le maximum pour inciter les entreprises à développer ces dispositifs" de participation et d'intéressement. Elle a ajouté qu'elle était ouverte au débat mais estimait que les problèmes étaient "mal posés", faisant ainsi référence à la règle des trois tiers souhaitée par le chef de l'Etat (un tiers des profits pour les actionnaires, un tiers pour les salariés et un tiers réinvesti).

Preuve de la bonne foi de son organisation, elle a annoncé la création d'un groupe de travail sur la participation et l'intéressement. Celui-ci est présidé par le directeur des ressources humaines de Champion, Marc Veyron et devrait rendre ses travaux fin mai.

Concernant la suppression de la taxe professionnelle annoncée par le gouvernement, Laurence Parisot a souhaité qu'elle se fasse "sans nouveaux impôts" et a suggéré aux collectivités locales de "travailler sur des gains de productivité".

Enfin, la présidente du Medef, tout en se montrant particulièrement prudente sur l'évolution de la conjoncture économique dans un futur proche, a estimé "entrevoir des micro-signes positifs". Elle a jugé que l'économie avait "atteint un plancher" et qu'il "faut intégrer l'idée qu'on ne retrouvera pas les rythme de croissance" connus avant la crise, à moins d'être "capables d'inventer de nouveaux secteurs d'activités, de nouveaux produits, de nouveaux services".