Christine Lagarde, Laurent Wauquiez, Brice Hortefeux, ... tous y ont été de leur couplet pour évoquer les prochains chiffres sur l'emploi en France. Ce lundi, sera en effet publié le nombre de chômeurs inscrits à Pôle Emploi en mars. Et à la veille de cette publication, le gouvernement a préparé le terrain dimanche, insistant sur la meilleure résistance de la France que ses voisins face à la crise.

 Les analystes s'attendent à un onzième mois de hausse consécutive, après le bond de 3,5% en février. On dénombrait le mois dernier 3.403.700 personnes inscrites au Pôle emploi donc 2.384.800 personnes sans emploi.

"Ce que je peux vous dire, c'est que le chiffre n'est pas catastrophique mais qu'il n'est pas bon non plus", a déclaré Christine Lagarde sur Europe 1, sans plus de précision. "Il faut s'attendre à des chiffres qui seront mauvais pendant un certain temps (...) On aura des conséquences en terme d'emploi pendant plusieurs trimestres même après la reprise", a ajouté la ministre de l'Economie. "Il ne faut pas espérer une embellie du chômage immédiatement en même temps que la reprise", et "comme on n'est pas encore dans la reprise, il va falloir être un peu patient", a-t-elle ajouté. Dans une interview au Figaro parue ce lundi, Christine Lagarde indique "qu'en mars, il y a eu entre 60.000 et 70.000 demandeurs d'emplois supplémentaires".  Dans la matinée, RTL a affirmé que le chiffre exact serait de 62.000 chômeurs supplémentaires en mars.

Interrogé dans la matinée lors du Grand rendez-vous Europe 1/Le Parisien, le ministre du Travail, Brice Hortefeux a affirmé que les chiffres de mars "ne seront certainement pas bons". A une question sur le nombre total de chômeurs en France à la fin de l'année, il a répondu: "La vérité, c'est que nous n'en savons rien mais nous savons une chose, c'est que la situation de l'emploi est très tendue."

Dans le Journal du Dimanche, le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez évoque des chiffres du chômage "mauvais au moins jusqu'à la fin de l'année".

Les membres du gouvernement ont insisté sur la résilience de l'économie française, vantant la qualité des "amortisseurs sociaux" hexagonaux. "Aujourd'hui, il y a une situation qui est claire c'est que la France supporte moins mal la crise économique mondiale. Ce n'est pas un élément qui doit nous consoler, c'est une observation", a fait valoir Brice Hortefeux. Selon Laurent Wauquiez, "sur un an le chômage a augmenté de 16% dans notre pays contre 30% au Royaume-Uni et 107% en Espagne. Ce qui montre que si on se bat, on peut amortir le choc".