Finances publiques : la crise change la donne (8,5/20)

Les digues des finances publiques lâchent sous les coups de boutoir de la récession : l'engagement de ramener les finances publiques à l'équilibre en 2012 est abandonné.

La réforme de l'État est en panne et le gouvernement ne sera pas au rendez-vous d'un retour à l'équilibre des comptes publics en 2012. Déficit budgétaire, déficit public, dette? les digues des finances publiques lâchent sous les coups de boutoir de la récession. La note attribuée par l'institut Thomas More s'en ressent : 8,5 sur 20. Pourtant en pesant de toute son autorité politique dans la révision générale des politiques publiques et ses 375 mesures, Nicolas Sarkozy pensait bien avoir déniché la martingale qui lui permettrait de réduire le train de vie de l'État et par là même de renouer avec l'équilibre budgétaire.

Dans la première phase, le gouvernement s'est donc attaqué à l'appareil d'État. Fusion d'administrations centrales avec l'emblématique réunion du Trésor et des impôts, refonte de la carte judiciaire et militaire, rapprochement de certains opérateurs? Certaines réformes se font dans la douleur, comme celle réformant la DGCCRF ou le processus de fusion entre l'ANPE et les Assedic aboutissant à la constitution de Pôle emploi. D'autres génèrent des coûts supérieurs aux anticipations. Même si les économies attendues, 6 milliards d'euros, ne sont pas à la hauteur des dépenses publiques (1.000 milliards), le gouvernement n'a pas reculé. Avec à la clé la satisfaction de pouvoir annoncer qu'en 2009 plus de 30.000 départs de fonctionnaires à la retraite ne seront pas remplacés. Mais avec la crise financière, la musique est tout autre.

Un chantier pour la seconde partie de mandat

La nécessité de réduire des dépenses publiques ? qui participent pour une bonne part à amortir les conséquences sociales de la récession ? n'est plus prioritaire. Dans certains cas, le gouvernement est même allé à rebours de ce qu'il présentait initialement comme un objectif. Ainsi la baisse des emplois aidés n'a pas résisté à la perspective de voir le chômage repartir vers des sommets. Après l'épisode de la carte famille nombreuse, le pouvoir politique se révèle donc plus frileux au moment de s'attaquer aux dépenses d'intervention de l'État (politique familiale, aides sociales, assurance-maladie, aides aux entreprises?). Cette étape de la réforme de l'État est aujourd'hui laissée en friche. Un chantier qui devra être rouvert dans la seconde partie du mandat afin de résorber une dette et des déficits devenus insoutenables.
 

Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Réformer pour réformer et aggraver les situations existantes ou remettre en route des dispositifs (cf.police de proximité,contrats aidés )que la droite n'avait de cesse de clouer au pilori ne mérite pas 8,5/20 ! Seuls les politiciens et les médias sp...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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La politique économique de Sarkozy et de son Gouvernement n'est que de la poudre aux yeux jetée volontairement par ses dirigeants. Avec une dette qui va représenter 80% du PIB et un déficicit pubic de 7.5% de ce dernier, en plus avec une économie en ...

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