Les salariés de Hertz contraints à un effort de solidarité

Par latribune.fr  |   |  432  mots
Selon le quotidien Libération, le loueur de voitures Hertz a demandé à ses cadres de renoncer volontairement à 5% de leur salaire brut pendant trois mois, afin de "préserver au maximum les emplois". La direction du groupe américain a annoncé en janvier la suppression de 4.000 postes au niveau mondial.

Le loueur de voitures Hertz a demandé à ses cadres de renoncer à 5% de leur salaire brut pendant trois mois dans le cadre d'un "effort de solidarité" pour "préserver au maximum les emplois" dans le contexte de crise, selon une information révélée par le quotidien Libération de ce jeudi.

Arnaud Garnaud, délégué central CGT de Hertz, a indiqué à l'AFP que cette mesure avait été demandée à environ 150 personnes et que 67% d'entre elles auraient accepté. "Celles qui ont dit oui l'ont fait par peur de représailles, celles qui ont dit non sont surtout en région, plus loin de la pression du siège", a commenté le syndicaliste.

Dans son édition de jeudi, Libération reproduit la lettre envoyée aux cadres dans laquelle Hertz précise que la réduction sera effectuée "en % (du salaire brut) et en fonction du statut [Ndlr: 5 ou 7,5%], pour une période de trois mois, soit du 1er avril 2009 jusqu'au 30 juin 2009 et sur la base du volontariat".

La direction de Hertz n'a pas souhaité commenter cette information.  Interrogé sur Europe 1 au sujet de ce dossier, Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat chargé de l'emploi, a demandé à "voir concrètement ce qu'a fait Hertz " tout en se disant opposé à "du chantage dans cette période". "Si c'est la même méthode que Renault ", alors "c'est positif", a ajouté M. Wauquiez.

Renault a pris certaines mesures pour aider à indemniser à 100% du salaire net les jours de chômage partiel imposés aux ouvriers. Pour cinq jours de chômage partiel, les cadres et ingénieurs renoncent à une journée de RTT, ce qui vient alimenter le fonds d'indemnisation du chômage partiel interne à Renault.

Le tourisme en perte de vitesse

La direction du groupe américain Hertz , détenu par un groupe de trois fonds d'investissement américains, a annoncé en janvier la suppression de 4.000 postes au niveau mondial. En France, des départs ne seraient pas remplacés.

Dans un contexte de ralentissement économique, les activités liées au tourisme comme la location de voitures font grise mine. La société d'investissement française Eurazeo a ainsi dégagé au premier trimestre un chiffre d'affaires en baisse de 6,4% à 830 millions d'euros, suite au ralentissement de l'activité du loueur de voitures Europcar, selon un communiqué de la société publié mercredi.

Le 12 mai, l'Organisation mondiale du tourisme a annoncé une baisse de 7,7% du nombre de voyageurs de janvier à février par rapport à la même période de 2008. Pour 2009, l'organisation maintient ses prévisions de repli de 2% des arrivées de touristes internationaux.