Baisse des heures supplémentaires au premier trimestre

Par latribune.fr  |   |  245  mots
Le ralentissement de l'activité économique s'est traduit par un moindre recours aux heures supplémentaires sur les trois premiers mois de l'année, période pendant laquelle elles ont baissé de 4,9%.

Au premier trimestre 2009, le recours aux heures supplémentaires a reculé de 4,9% sur un an et de 11% par rapport au quatrième trimestre 2008. Ces derniers mois, les entreprises ont plus souvent recours à des mesures de chômage technique qu'aux heures supplémentaires, en raison de la baisse sensible de l'activité économique en France, selon les chiffres de l'Agence centrale des organisme de Sécurité sociale (Acoss).

Lancée en 2007, juste après l'élection de Nicolas Sarkozy, l'exonération des heures supplémentaires se voulait une mesure phare du nouveau gouvernement, illustrant le slogan de la campagne électorale: "Travailler plus pour gagner plus". Mais c'était sans compter la crise économique, qui touche le pays depuis plusieurs mois. Par rapport au quatrième trimestre 2008, la baisse du recours aux heures supplémentaires a même atteint 11% entre janvier et mars.

Le recul est particulièrement notable dans l'industrie automobile et la métallurgie. Les services sont relativement épargnés, à l'exception du secteur des transports et de l'immobilier, le recul des heures supplémentaires n'est que de 2,2% sur un an au premier trimestre.

La seule bonne nouvelle qu'apporte ce repli, c'est sont coût pour l'Etat. Exonérées de cotisations sociales et non-imposables sur le revenu, les heures supplémentaires doivent, en rythme de croisière, coûter 4,4 milliards d'euros par an à l'Etat. Au premier trimestre, le dispositif lui a coûté 659 millions d'euros, un montant en baisse par rapport aux trimestres précédents.