Le "Grenelle des ondes" interdit le téléphone portable à l'école primaire

Par latribune.fr  |   |  286  mots
Parmi les orientations de la table ronde finale sur les radiofréquences dites "Grenelle des ondes" décidées ce lundi, figure notamment l'interdiction pour les élèves de primaire (6 à 10 ans) qui ont un mobile de l'utiliser au sein de leur établissement scolaire. Une mesure qui est désormais du ressort des écoles.

Les représentants de l'Etat, associations, opérateurs télécoms et élus réunis ce lundi pour la dernière table ronde sur les radiofréquences, baptisée "Grenelle des ondes", se sont prononcés pour l'interdiction de l'usage du portable à l'école primaire. Une mesure qui dépend désormais des établissements scolaires.

D'autres orientations ont également été prises et retenues par le Gouvernement. C'est le cas de "l'offre de SMS exclusive sans service voix", et la mise au point de téléphones mobiles "rendant l'usage de l'oreillette indispensable" (sans haut parleur).

Quant aux antennes relais, les ministres Roselyne Bachelot (Santé) Nathalie Kosciusko-Morizet (Economie numérique) et Chantal Jouanno (Ecologie) ont retenu "le lancement de modélisations sur ordinateur" des émissions, suivies "le cas échéant d'expérimentation dans des villes volontaires d'une modification des seuils".

De leur côté, les associations Priartem et Agir pour l'environnement estiment ces annonces "très insuffisantes" et ont décidé de suspendre leur participation au Comité de suivi qui doit prendre le relais du Grenelle des ondes.

"Rendez-vous manqué", juge pour sa part Denis Baupin (Verts), adjoint à l'environnement à la mairie de Paris qui a participé au nom de l'Association des maires des grandes villes de France (AMGVF) à la première réunion de travail du "Grenelle des ondes". "Lorsqu'il y a urgence, l'inaction devient coupable", a-t-il affirmé dans un communiqué publié ce lundi. Puis d'ajouter que "l'Etat vient malheureusement de botter en touche, laissant l'ensemble des acteurs en situation d'instabilité juridique face au risque sanitaire potentiel des antennes relais". Selon lui, "face à la carence de l'Etat, la conférence de citoyens organisée par la Ville de Paris constitue dorénavant le prochain rendez-vous", en juin.