Plus de 15 milliards d'euros de redressements fiscaux en 2008, selon Eric Woerth

Par latribune.fr  |   |  400  mots
Les contrôles fiscaux ont abouti en 2008 à quelque 15,6 milliards d'euros de redressements au total, a indiqué ce mardi le ministre du Budget, Eric Woerth, en dressant le bilan de ses services. Environ la moitié des sommes redressées sont effectivement encaissées par l'Etat.

Le ministre du Budget, Eric Woerth a fait ce mardi un bilan inédit du respect des contraintes fiscales en France l'an passé. Dans le détail, les "contrôles sur pièces" effectués depuis leurs bureaux par les 12.600 agents du fisc - sur 125.000 au total - dévolus au contrôle se sont soldés par 1,3 million de taxations, pour 6 milliards d'euros de droits et de pénalités (y compris les intérêts de retard). Ces contrôles sont généralement une "régularisation" effectuée à partir des données déclarées, a expliqué le ministre lors d'une conférence de presse, soulignant qu'"aucun contrôle n'est diligenté de façon subjective par les agents" et que le fisc ne fait "aucune utilisation des courriers anonymes" qui peuvent lui parvenir.

Quant aux contrôles "sur place" ou externes, ils ont abouti en 2008 à 7,12 milliards d'euros de droits et 2,44 milliards de pénalités. Quelque 48.000 entreprises ont été ainsi contrôlées l'an dernier (environ 1.300 grands groupes, 16.000 entreprises de taille intermédiaire et 34.000 petites entreprises chaque année).
 

4.200 particuliers ont également subi un "examen de la situation fiscale personnelle", a indiqué Eric Woerth , soulignant le succès de la "procédure de régularisation" proposée à tous les contribuables "de bonne foi" avant la clôture du contrôle et qui leur permet de s'acquitter immédiatement des rappels d'impôts avec un taux d'intérêt de retard réduit.

En 2008, le fisc a enregistré 3.700 régularisations pour 511 millions d'euros, contre seulement un millier et 50 millions en 2005. Dans environ 30% des opérations de contrôle fiscal, des sanctions financières (majorations de 10% à 80%) sont infligées en plus des intérêts de retard en cas de comportements frauduleux, a insisté Eric Woerth .

Selon Philippe Parini, directeur général des Finances publiques, environ la moitié des sommes redressées sont effectivement encaissées par l'Etat mais la récente fusion des services fiscaux va améliorer le recouvrement de ces sommes, en évitant notamment de laisser le temps aux contribuables visés "d'organiser leur insolvabilité". Environ un millier de dossiers chaque année font également l'objet de poursuites pénales.

Avec plus de 98% des contribuables qui respectent leurs obligations déclaratives et plus de 98,5% qui payent spontanément leurs impôts, la France est "un pays de civisme fiscal", s'est félicité Eric Woerth.